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Guadeloupe

Négociations au point mort

Article publié le 21/02/2009 Dernière mise à jour le 21/02/2009 à 11:29 TU

Le conflit se politise. Olivier Besancenot est arrivé à Pointe-à-Pitre, le 20 février 2009.(Photo : Reuters)

Le conflit se politise. Olivier Besancenot est arrivé à Pointe-à-Pitre, le 20 février 2009.
(Photo : Reuters)

Après 30 jours de grève générale, les négociations entre les syndicats et le patronat guadeloupéens ont repris ce vendredi sans résultats, elles ont été suspendues pour le week-end. Les pourparlers achoppent sur la question des augmentations de salaire. Les syndicats demandent 200 euros en plus pour les bas salaires alors que les patrons sont prêts à donner une prime de 50 euros maximum.
Avec notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre, Mathieu Baratier

Cette première réunion de négociations a montré le fossé qui sépare les syndicalistes et les patrons sur la question notamment de la hausse des salaires. Les grévistes réclament une augmentation de 200 euros pour tous les bas salaires. Les chefs d’entreprises sont prêts à donner 50 euros, pas plus. C’est donc sur ce constat de désaccord que les deux participants se sont séparés.

Le rendez-vous a été pris pour une nouvelle séance de négociations lundi. D’ici là le patronat pourrait formuler de nouvelles propositions. En revanche du côté des syndicats ils n’ont pas l’intention pour l’instant de lâcher du lest. Après 30 jours de conflit très dur, ils semblent plus que jamais déterminés à obtenir cette prime de 200 euros. D’ailleurs, ils n’hésitent pas à maintenir la pression dans la rue. Samedi et dimanche des rassemblements sont prévus à Pointe-à-Pitre.

Nicolas Sarkozy, président français

Au salon de l'agriculture de Paris, ce samedi matin

« Il y a beaucoup de chomage, d'injustice, de retard, de pauvreté. C'est un travail qui est devant nous. Je me suis engagé dans un processus d'états généraux rapide : trois mois. (...) Il reste beaucoup de choses à faire et j'en suis parfaitement conscient. »

21/02/2009 par Véronique Rigolet


Cette journée de vendredi aura au moins permis de renouer le dialogue entre les deux parties. Les leaders du LKP, c’est-à-dire les organisateurs de la grève et le patronat se sont retrouvés autour d’une même table. Ce n’était plus arrivé depuis une semaine. Il a fallu au cours de ces sept jours, une série d’événements dramatiques : la multiplication des barrages sur les routes de Guadeloupe, les affrontements violents avec la police et finalement le décès d’un militant syndicaliste.

Entre-temps le conflit en Guadeloupe s’est fortement médiatisé et politisé obligeant Nicolas Sarkozy à intervenir. D’ailleurs ce vendredi tour à tour José Bové et Olivier Besancenot ont fait des apparitions sur les lieux des négociations, à Pointe-à-Pitre, pour apporter leur soutien aux syndicats guadeloupéens. Autant de pression en plus pour le patronat de l’île.

Nicolas Vion

Représentant des industries hôtelières de Guadeloupe

« J'ai concrétisé une proposition de 50 euros pour tout le monde touristique hôtelier. [...] On ne peut pas aller plus loin. »

21/02/2009 par Mathieu Baratier

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