Guadeloupe/Grève générale
Des propositions pour soulager les entreprises
Article publié le 21/02/2009 Dernière mise à jour le 22/02/2009 à 01:20 TU
Le ministre du Budget, Eric Woerth, propose des mesures fiscales aux entreprises guadeloupéennes. Elles pourront reporter de un à 3 mois le paiement de l’ensemble des droits et taxes de douane et échelonner ces paiements sur 3 à 12 mois. Sur place, le patronat estime ces propositions insuffisantes.
Le ministre du Budget, Eric Woerth, a annoncé l'adoption de « mesures douanières exceptionnelles pour soutenir les entreprises en Guadeloupe ».
(Photo: AFP)
Avec notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre, Mathieu Baratier
Nécessaire mais pas suffisant. C’est la réaction du patron du Medef de Guadeloupe, Willy Angèle, à l’annonce de ces mesures douanières exceptionnelles prises par le gouvernement. Les reports de paiement des droits de douane représentent certes un ballon d’oxygène pour les entreprises, reports qui pourraient se chiffrer à plusieurs dizaines de millions d’euros. C’est positif, mais ce n’est pas assez vu la gravité de la situation, estime le Medef de Guadeloupe.
Le bilan dressé par les patrons après un mois de grève est catastrophique. Cet état des lieux prévoit que 1.400 entreprises pourraient déposer leur bilan, en raison de la grève générale. De même, selon les calculs du Medef, 8 à 12.000 emplois pourraient être supprimés sur les 80.000 postes que compte le secteur privé.
Les patrons de Guadeloupe attendent donc plus de l’Etat pour relancer l’activité économique, une fois la grève terminée. Parmi les mesures souhaitées, un gel des charges patronales et des taxes pendant trois mois. Ou encore un plan de soutien aux banques pour qu’elles puissent refinancer les entreprises de Guadeloupe qui viennent de perdre un mois de chiffre d’affaires.
A Paris et dans plusieurs villes de métropole, des milliers de personnes ont manifesté samedi 21 février leur solidarité « avec les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère », à l'appel du collectif «Continuité LKP » soutenu par des syndicats et des partis de gauche.
La métropole manifeste pour la Guadeloupe
« Ils seront obligés de voir les Antilles d'une autre manière ».
Alors que les négociations entre les syndicats et le patronat doivent reprendre lundi 23 février, Ségolene Royal est arrivée en Guadeloupe ce samedi 21 février. L'ex-candidate du Parti socialiste à l'élection presidentielle est venue a l'invitation du maire de la ville de Pointe-à-Pitre. A sa descente de l'avion elle a expliqué les raisons de sa venue.
Ségolène Royal à Pointe-à-Pitre
« C'est une chance pour la France d'avoir une présence dans les Caraïbes et en l'Amérique latine [...] il y a des atouts extraordinaires, cela nous fait sortir de nos frontières hexagonales ».
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