Article publié le 22/02/2009 Dernière mise à jour le 22/02/2009 à 13:42 TU
De gauche à droite : le ministre allemand des Finances, Peer Steinbr, le président français Nicolas Sarkozy, le Premier ministre britannique, Gordon Brown et la chancelière allemande, Angela Merkel réunis à Berlin, le 22 février 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyée spéciale à Berlin, Muriel Paradon
Bien qu’ils tentent de donner une image d’unité, les Européens sont divisés. D’abord, sur le principal sujet qui doit être abordé, la régulation du système financier. L’Allemagne et la France sont, par exemple, en faveur d’un meilleur contrôle de ce qu’on appelle les fonds spéculatifs. La Grande-Bretagne est beaucoup plus réticente. Mais, selon des sources allemandes, un accord aurait été trouvé à la mi-journée pour une régulation plus directe.
Et puis, il y a le fameux problème du protectionnisme. La Commission européenne et l’Allemagne accusent la France et l’Italie de protéger leurs industries à travers leur plan d’aide à l’automobile. Donc les dissensions existent. Malgré tout, Angela Merkel, qui est l’hôte de ce sommet à Berlin, veut tout faire pour rassembler les Européens. Il faut arriver unis et pleins d’ambition au G20 de Londres, dit-elle. Quant à Nicolas Sarkozy qui avait lancé l’idée d’un premier sommet sur la refondation du capitalisme, l’an dernier, il affirme qu’il n’acceptera pas de compromis au rabais.
Crispations franco-tchèques
Les relations sont tendues entre la France et la République tchèque. Nicolas Sarkozy est soupçonné de vouloir continuer à s’imposer au sein de l’Union européenne, alors qu’il a passé le relais de la présidence de l’UE à la République tchèque en janvier.
Et puis il y a surtout les craintes, de la part des Tchèques, que les Français ne ferment leurs usines automobiles dans les pays de l’Est pour protéger leurs propres emplois. Alors aujourd’hui, le Premier ministre tchèque et le président français devaient se voir en tête à tête, en marge du sommet. Mirek Topolanek a dit attendre cet entretien bilatéral avec beaucoup d’impatience. Mais, dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, on parle d’un simple aparté informel, officiellement pour un manque de temps dans l’agenda de Nicolas Sarkozy.
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