par RFI
Article publié le 01/03/2009 Dernière mise à jour le 01/03/2009 à 10:31 TU
La junte au pouvoir depuis deux mois en Guinée a annoncé, samedi, la levée de l'interdiction qui frappait toutes les activités des partis politiques et des syndicats depuis le coup d'Etat du 23 décembre. Un décret signé par le président autoproclamé de la Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été lu à la radio et à la télévision d'Etat, annonçant la fin de cette interdiction.
Si cette levée de suspension qui frappait les partis politiques et les syndicats est un début de solution aux multiples problèmes issus du coup d’Etat du 23 décembre, les partis, les leaders d’opinion et les syndicats attendent du chef de la junte et du CNDD un signal plus fort.
Ils exigent dans les brefs délais la mise en place d’un Conseil national de transition chargé de mettre en œuvre les réformes indispensables au déroulement du processus de transition et de contrôler l’action gouvernementale.
Dans la bonne direction
Surtout, les politiques et les syndicalistes veulent que cette transition ne dépasse pas, sans aucune raison valable, les douze mois depuis la prise du pouvoir par l’armée.
Autre inquiétude de premier ordre des forces vives de la nation, l’absence jusqu’à nos jours d’un chronogramme concret avec notamment des dates précises pour des élections libres et transparentes pour un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.
A toutes ces revendications, le mouvement social guinéen et les partis politiques exigent un engagement formel et sans ambiguïté du CNDD. Mais, dès l’annonce de la fin de cette interdiction, l’opposant Sidya Touré a dit que celle-ci permettait d’espérer aller dans la bonne direction.
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