Guinée
La communauté internationale insiste pour une transition courte
par RFI
Article publié le 17/02/2009 Dernière mise à jour le 17/02/2009 à 09:20 TU
Le capitaine Moussa Dadis Camarra (D), patron de la junte et président autoproclamé de la Guinée.
(Photo : L. Correau / RFI)
La communauté internationale est au chevet de la Guinée. Le groupe de contact, créé le 30 janvier dernier à l'initiative de l'Union Africaine, a entamé, lundi, le dialogue avec les autorités guinéennes ainsi qu'avec les forces vives du pays. Rassemblant la CEDEAO, l'UA, l'ONU et l'Union européenne, le groupe a réclamé une transition courte et la participation des civils au processus de transition, ainsi que le rétablissement des libertés civiles. Une façon de mettre la pression sur la junte, mais aussi de soutenir le processus en cours.
Dans les couloirs du dernier sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, certains diplomates africains ne cachaient pas leurs inquiétudes. Parmi les craintes exprimées, il y a celle de voir le processus de transition s'éterniser, il y a celle aussi de le voir déraper.
Le capitaine Dadis Camarra saura-t-il tenir les rênes du pays ? C'est donc à la fois pour le conforter dans son rôle de patron de la transition, mais aussi pour s'assurer que les dirigeants de la junte respecteront leur parole que le groupe de contact a entamé ses travaux à Conakry.
Par la voix du ghanéen Ibn Chambaz, le groupe a réitéré son exigence d'une transition courte, respectueuse des libertés publiques et incluant la participation des civils.
Dadis Camarra a répondu en convoquant les forces vives du pays au palais du peuple où elles se sont exprimées devant le groupe de contact. Un exercice manifestement destiné à montrer à la communauté internationale que Dadis Camarra est soucieux de liberté d'expression.
Saïd Djinnit
Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l’Afrique de l’Ouest
« La Guinée a bel et bien les moyens pour relever le défi. La communauté internationale, et les Nations Unies en particulier, se sont mis dans une logique d’accompagnement. »
Ce dernier en a profité pour exposer les grandes étapes de la transition, comme la création d'un conseil national incluant militaires et civils, l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale, le tout devant déboucher sur des élections.
Mais Dadis camarra n'a présenté aucun calendrier précis, de même qu'il n'a pas formellement promis de rétablir les libertés politiques et syndicales.
Kabiné Komara veut montrer sa bonne volonté
« La journée n’a pas été de tout repos. Kabiné Komara, le Premier ministre guinéen, a donné le ton aux premières heures de la matinée. »
Sur les derniers évènements
