par RFI
Article publié le 02/03/2009 Dernière mise à jour le 02/03/2009 à 11:08 TU
La Commission électorale étudie ce lundi le décret présidentiel d'Hamid Karzaï. Contre toute attente, le chef de l'Etat a expliqué ce week-end que le scrutin devait se tenir avant le 21 avril, conformément à la Constitution. Or la Commission électorale indépendante précise que cette élection ne peut pas avoir lieu avant le mois d'août. Pour des raisons de sécurité, l'Otan et les Etats-Unis préféreraient que l'élection présidentielle afghane se déroule au mois d’août.
« Bien sûr, ce sont les Afghans qui décident ! Bien sûr, c'est un choix qui appartient aux autorités », a reconnu le porte-parole de l'Otan qui s'est empressé d'ajouter :
« Si le scrutin se tient avant le 21 avril, les forces occidentales ne seront plus en mesure d'assurer la sécurité et de fournir leur aide. »
Pourquoi ? Parce que les Etats-Unis ont promis de déployer près de 20 000 hommes supplémentaires avant l'été pour tenter de sécuriser le pays au moment du scrutin, prévu jusque-là le 20 août prochain.
Pas raisonnable
A Washington, tous les responsables américains plaident pour cette date. Il y a évidemment les raisons qui tiennent à la sécurité. Mais il y a aussi toutes les autres, celles qui empêchent pratiquement la tenue du scrutin: l'organisation n'est pas prête, les électeurs sont loin d'être tous inscrits et surtout, pris de cours, aucun candidat n'a officiellement annoncé sa candidature.
Bref, pour la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a téléphoné à Hamid Karzaï ce week-end, une élection présidentielle avant le 20 août ne serait pas raisonnable.
Le président Afghan a d'autres priorités : apparaître aux yeux de l'opinion publique, en tout cas pour un temps, respectueux de la Constitution afghane.
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