par Sophie Torlotin
Article publié le 02/03/2009 Dernière mise à jour le 04/03/2009 à 20:01 TU
Pour le premier jour de compétition du Fespaco, c’est un grand ancien, l’un des fondateurs du festival, qui était à l’honneur: le Sénégalais Sembène Ousmane, décédé en 2007, qui a désormais son avenue à Ouagadougou et sa statue sur la place des Cinéastes.
La statue, on la doit au sculpteur burkinabè Ky Siriki. Elle représente un Sembène Ousmane bien reconnaissable avec sa casquette et sa pipe, présentant l’étalon d’honneur, lui qui avait toujours refusé de présenter un film en compétition au Fespaco.
" Il y a des richesses en Afrique. Pourquoi les cinéastes doivent mendier pour avoir des financements ? " |
Daniel Kamwa, cinéaste camerounais |
Tous les films de l’aîné des Anciens seront projetés cette semaine, notamment La Noire de… le premier long métrage du cinéma africain. Sembène Ousmane a inspiré nombre de cinéastes du continent, à commencer par le Malien Cheikh Omar Cissoko.
Étudiant en sciences, mais concerné par la politique, Cheikh Omar Cissoko a vu que l'on pouvait faire passer ses idées, avoir une posture de combat, par les images. Bouleversé par le film Le Mandat, le jeune homme décida d'arrêter ses études pour se consacrer au cinéma.
Tous les réalisateurs qui présentent cette semaine leur films au Fespaco sont en quelque sorte des héritiers de Sembène Ousmane.
A écouter, à voir
02/03/2009