Article publié le 03/03/2009 Dernière mise à jour le 03/03/2009 à 13:26 TU
Au moment où Wall Street entraînaît, mardi, les bourses d'Asie dans sa chute, Toyota a annoncé qu’il allait demander un prêt d'argent public pour renflouer sa trésorerie malmenée par la crise économique mondiale. C’est la première fois que le premier constructeur japonais se tourne vers l'Etat pour obtenir du financement.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Même Toyota éprouve des difficultés à obtenir du financement auprès des banques japonaises, forcées, elles, de lancer des appels au marché pour se recapitaliser.
La filiale financière du géant de l’automobile va solliciter un prêt de un milliard et demi d’euros auprès de la Banque japonaise de coopération internationale.
Le gouvernement japonais a décidé de puiser 5 milliards d’euros dans ses réserves de change pour aider, à travers cette institution publique, des entreprises comme Toyota.
Sérieux problèmes de liquidités
Le constructeur japonais dit vouloir diversifier ses sources de financement en se tournant, pour la première fois, vers l’Etat. Mais d’autres entreprises japonaises éprouvent, elles, de sérieux problèmes de liquidités.
Avant la fin mars, terme de l’année fiscale en cours, le gouvernement japonais met tout en œuvre pour permettre à ses entreprises cotées en bourse de présenter des résultats pas trop calamiteux.
Toyota s’apprête à subir une perte de 3 milliards et demi d’euros. Le gouvernement japonais envisage encore de racheter directement des titres d’entreprises cotées en bourse.
Déjà, des fonds d’investissements publics soutiennent la Bourse de Tokyo, ce qui explique pourquoi aujourd’hui, elle ne plonge pas face au déluge de mauvaises nouvelles en provenance de Wall Street.
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