par Sophie Torlotin
Article publié le 07/03/2009 Dernière mise à jour le 07/03/2009 à 07:59 TU
Et la rumeur ouagalaise donne Teza comme grand favori pour l’Etalon de Yennenga. Cette fresque à la fois historique et intime de Haile Gerima sur les quarante dernières années de l’histoire éthiopienne recueille les votes des festivaliers mais aussi des prix spéciaux parallèles remis à la veille de la cérémonie officielle.
Mais les prix prestigieux déjà décrochés à Venise et Carthage pourraient entrer en ligne de compte dans les considérations du jury présidé par le réalisateur burkinabè Gaston Kaboré.Autre titre souvent cité, La maison jaune de l’Algérien Amor Hakkar, un film humaniste et poétique tourné dans les Aurès.
Le fauteuil, une comédie burkinabè de Missa Hébié sur la corruption généralisée, recueille aussi les suffrages du public et des professionnels.Fantan fanga des Maliens Adama Drabo et Ladji Diakité et Mah-Saah-Sah du Camerounais Daniel Kamwa ont également reçu des prix hier. Coïncidence, ces deux films questionnent les rapports entre tradition et modernité, et dénoncent également la corruption et les abus de pouvoir dans leur pays respectifs.Si les réalisateurs Amor Hakkar (La maison jaune) et Mama Keita affichent un certain détachement par rapport aux prix à venir, ceux qui ont déjà été distingués par le passé se souviennent avec émotion du moment où ils sont allés chercher leur Etalon de Yennenga.
Un exemple des Etalons de Yennenga que l'on peut trouver chez les marchands en face du QG des cinéastes, l'hotel Indépendance...
(Photo : RFI)
Mais pour ceux qui ne décrocheront pas samedi d’Etalon de Yennenga, une seule solution : aller voir les marchands installés en face de l’hôtel Indépendance, le QG des cinéastes, et qui vendent des copies pour quelques dizaines de milliers de francs CFA (une fortune quand même, quand on sait que le salaire moyen au Burkina Faso ne dépasse guère 40 000 Francs CFA).
« C’est juste pas possible » |
Catherine Ruelle - RFI |
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