par RFI
Article publié le 09/03/2009 Dernière mise à jour le 09/03/2009 à 23:57 TU
Depuis son arrestation en octobre 2007, la justice afghane reproche à Pervizz Kambakhsh d'avoir téléchargé un texte sur Internet qui critique la manière dont les femmes sont considérées par l'Islam.
Parler ainsi de religion en Afghanistan est un crime, un blasphème, que seule la mort peut réparer. Kambakhsh a donc été condamné à mort, puis à vingt ans de prison. Mais dans cette affaire, ce jeune étudiant de 23 ans n'a jamais eu de procès équitable. Ni en première instance, ni en appel. Et ses aveux lui ont été extorqués sous la torture. Grâce à Reporters sans frontières nous avions pu rencontrer Kambakhsh en janvier dernier dans une prison de Kaboul.
« Ceux qui souhaitent ma mort ou ma condamnation, je sais qu’ils ne connaissent pas le dossier de façon précise. J’affirme que cette histoire est un complot. Ceux qui souhaitent ma mort, je leur demande juste de bien regarder le dossier, de chercher la vérité pour voir si Pervizz Kambakhsh est bien l’auteur d’un blasphème. Je le redis, je n’ai commis aucun crime, je suis innocent », a déclaré Pervizz Kambakhsh.
Il y a un mois, dans la plus grande opacité, la Cour suprême d'Afghanistan a confirmé la peine décidée en appel : vingt ans de prison. A Kaboul, l’avocat de Pervizz Kambakhsh joint par RFI a appris la nouvelle ce lundi. Après la surprise et l'indignation, Me Nouristani veut garder espoir. Mais il avoue que seule une grâce présidentielle peut désormais sauver son client.
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