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Drogue/Bolivie

Le plaidoyer du président bolivien pour la coca

par  RFI

Article publié le 11/03/2009 Dernière mise à jour le 12/03/2009 à 08:18 TU

« La feuille de coca, oui ; la cocaïne, non ». C'est en substance ce que le président bolivien, Evo Morales, a dit ce mercredi aux ministres des 53 pays membres de la commission des stupéfiants de l'ONU. Evo Morales a mis en avant les coutumes et les vertus thérapeutiques de cette plante. Pour l’occasion, il s'est rendu au siège des Nations unies, à Vienne (Autriche).
Le président Evo Morales s'exprime sur les vertus thérapeutiques de la feuille de coca, à l'occasion de la réunion de la Commission des stupéfiants de l'ONU, qui s'est tenue à Vienne, ce 11 mars 2009.(Photo : AFP)

Le président Evo Morales s'exprime sur les vertus thérapeutiques de la feuille de coca, à l'occasion de la réunion de la Commission des stupéfiants de l'ONU, qui s'est tenue à Vienne, ce 11 mars 2009.
(Photo : AFP)

Vêtu de sa veste brodée traditionnelle, Evo Morales, premier Indien à devenir chef d’Etat d’un pays en partie constitué de montagnes et de plateaux andins, a voulu corriger ce qu'il a appelé « une erreur historique ». Il a exhibé devant son auditoire international la petite feuille verte, à distinguer absolument de la pâte qu'en tirent les trafiquants de drogue, tout en déclarant : « Je veux vous dire, à vous et au monde entier, que la feuille de coca, c’est ça, et que ce n’est pas de la cocaïne. Cette feuille de coca fait partie de la culture des peuples andins. Je suis le chef des producteurs de coca d’une région de Bolivie. Aujourd’hui, je suis président et je cultive cette feuille de coca. 

Plante «sacrée» aux vertus curatives 

Le président Morales a même mastiqué sa feuille de coca à la tribune, comme ont coutume de le faire les paysans andins, en ajoutant que si l'organe onusien de contrôle des stupéfiants s'obstinait à considérer cette plante comme une drogue, il faudrait alors le mettre en prison. Pourtant, a-t-il poursuivi, la feuille de coca est non seulement liée à de très anciennes coutumes, mais elle a, en outre, des vertus thérapeutiques : « Cette feuille de coca, dans son état naturel, est un médicament. Elle ne cause aucun dommage à la santé humaine et n’entraîne aucune dépendance. »

Evo Morales aspire à faire rayer de la liste internationale des substances interdites la feuille de coca, cette plante étant inscrite en revanche dans la nouvelle Constitution bolivienne au patrimoine national des espèces à protéger.  

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