Article publié le 14/03/2009 Dernière mise à jour le 15/03/2009 à 00:16 TU
Saad Hariri (g), chef de file de la coalition majoritaire du «14 mars», lors du lancement de la campagne électorale pour les législatives à Beyrouth, le 14 mars 2009.
(Photo : AFP)
Le 14-Mars est le nom de la coalition majoritaire car c’est la date de cette immense manifestation qui avait suivi l’assassinat de Rafic Hariri. Un vaste mouvement populaire que l’on avait appelé à l’époque « la révolution des cèdres ». La date ne doit rien au hasard, bien sûr.
La majorité a présenté samedi son programme électoral. La poursuite de la modernisation de l’Etat et les réformes économiques tiennent une place importante dans ce programme. Car si le Liban est jusqu'ici relativement épargné par la crise économique mondiale, chacun sait ici que les Libanais vont en ressentir le contrecoup très rapidement et qu’il faut s’y préparer.
Il faut souligner que les Libanais sont déjà depuis plusieurs semaines dans une sorte de climat préélectoral : il y a régulièrement des incidents entre les deux camps (majorité et opposition), il y a eu des blessés et même déjà des morts, mais le discours des leaders politiques se veut apaisant et chacun évite de mettre de l’huile sur le feu.
A ce propos, le secrétaire général du Hezbollah a fait vendredi soir un discours à l’occasion de la naissance du prophète. Et il a particulièrement insisté sur la réconciliation entre sunnites et chiites. Et ce n’est pas difficile de lire entre les lignes quand Hassan Nasrallah dit qu’il faut mettre fin aux tensions entre sunnites et chiites, non seulement au Liban mais aussi ailleurs.
L’an dernier, de terribles affrontements entre militants politiques des deux bords, entre chiites et sunnites, avaient ramené le pays au bord de la guerre civile. Des dizaines de morts, près de 200 blessés, un profond traumatisme... Depuis, le chef de la majorité, Saad Hariri, et le chef du parti d’opposition chiite, Hassan Nasrallah, se sont rencontrés et ils ont renoué un dialogue interrompu depuis 2006.
Leader de la coalition de la majorité, chef du Courant du Futur
« Pour moi, la première chose, c’est la crise économique. Ensuite, au sujet du tribunal, on verra si cela donne quelque chose cette année. Sans oublier cependant, les défis régionaux, la paix entre la Syrie et Israël, entre les Palestiniens et les Israéliens. »
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