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Liban / France

Visite du président libanais à Paris

Article publié le 15/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 11:36 TU

Le président français Nicolas Sarkozy (g) et le président libanais Michel Sleimane s'étaient rencontrés le 6 janvier 2009 à Baabda au Liban.( Photo : Reuters )

Le président français Nicolas Sarkozy (g) et le président libanais Michel Sleimane s'étaient rencontrés le 6 janvier 2009 à Baabda au Liban.
( Photo : Reuters )

Le président libanais, Michel Sleimane, effectue une visite d'Etat en France du 17 au 19 mars. Cette visite marque une nouvelle preuve de l’attachement de la France à la stabilisation de la situation politique au Liban et un nouvel encouragement surtout, à quelques mois des élections législatives. Il s'agit de la première visite d'Etat en France d'un président libanais. « Par cette visite, les plus hautes autorités de l'Etat ont voulu marquer leur plein soutien à l'Etat libanais et au président Sleimane au moment où le Liban a su retrouver le chemin du dialogue », a souligné vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier.

Le président Michel Sleimane avait été élu en mai dernier comme un candidat de compromis, il n’a que peu de pouvoir en vertu de la Constitution. Mais il a su s’imposer au fil des mois par sa ténacité, sa connaissance des dossiers, sa discrétion. Elu dans un climat de crise, comme celui qui ferait le moins d’ombre aux uns et aux autres, il occupe aujourd‘hui toute la place possible à la tête de l’Etat. Il a bien sûr abandonné l’uniforme, mais il conserve sa légitimité d’ancien chef de l’armée et, à force de voyages à l’étranger, il incarne désormais l’Etat libanais vis-à-vis de l’extérieur.

Enfin, il a réussi ce qui paraissait impossible, il y a plusieurs mois : maintenir le lien du dialogue entre les différents partis. Le maintenir coûte que coûte, même si cela ne débouche sur rien de concret. Au moins, ceux-là même qui étaient prêts à en découdre, les armes à la main, il y a à peine un an, acceptent désormais le rendez-vous que leur impose régulièrement le chef de l’Etat, pour au moins, discuter et désamorcer les tensions. Pour toutes ces raisons, la France lui a apporté, depuis le début, un soutien sans faille.

Nassib Lahoud, ancien candidat à la présidence du Liban

« Le fait que le président Sarkozy ait décidé d’inviter le président Sleimane pour une visite d’Etat est un symbole qui reflète l’importance des relations franco-libanaises qui dépassent le cadre d’un régime ou d’un homme et qui sont des relations profondes entre le peuple libanais et le peuple français ».

15/03/2009