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Iran

Khatami renonce à briguer la présidence

par  RFI

Article publié le 16/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 13:32 TU

L'ancien président iranien Mohammed Khatami, (22 janvier 2008).(Photo : Reuters)

L'ancien président iranien Mohammed Khatami, (22 janvier 2008).
(Photo : Reuters)

Grandes manoeuvres politiques à trois mois de l'élection présidentielle du 12 juin prochain. Le président sortant, l'ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad devrait être candidat à un second mandat, même s'il ne l'a pas encore annoncé lui-même. Mais c'est dans le camp réformateur que les choses s'accélèrent. L'ancien président Mohammed Khatami annonce qu'il retire sa candidature afin de soutenir un autre candidat, proche de lui politiquement.

Mohammed Khatami a été président pendant 8 ans en Iran. Deux mandats, de 1997 à 2005, durant lequels il a incarné la possibilité d'une ouverture politique de la République islamique tant sur le plan intérieur que dans le dialogue avec la communauté internationale. Cette expérience politique a également rapidement trouvé ses limites face au tout-puissant guide suprême et à ses relais au sein des institutions iraniennes.

Après quatre années de présidence Ahmadinejad, ultra-conservateur engagé dans un bras de fer nucléaire avec l'Occident et multipliant les déclarations anti-israéliennes, la tendance réformatrice espère faire entendre une voix différente à l'occasion de la présidentielle de juin. Trois candidats ont donc annoncé leur intention de se présenter parmi lesquels Mohammed Khatami qui annonce donc aujourd'hui son retrait pour soutenir Mir-Hossein Moussavi, figure historique de la Révolution, puisqu'il fut Premier ministre dans les années 1980.

Mir-Hossein Moussavi bénéficiera donc du soutien de l'ancien président Khatami. Mais il reste un autre candidat réformateur, Mehdi Karoubi. Question : l'un des deux hommes acceptera-t-il à son tour de s'effacer pour qu'un seul candidat puisse incarner leur tendance politique face à la mouvance conservatrice, voire ultra-conservatrice.

Bernard Hourcade

Chercheur au CNRS et spécialiste de l'Iran

« Moussavi est un technocrate assez dur, ayant peu d'expérience internationale alors que Khatami a ouvert la porte au dialogue des civilisations, quant à Karoubi c'est un vieux de la vieille qui a été à des postes importants. »

16/03/2009 par Nicolas Falez