Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Conférence internationale sur l’Afghanistan

«Un premier pas dans la bonne direction»

Article publié le 31/03/2009 Dernière mise à jour le 01/04/2009 à 02:56 TU

C’est ainsi que Moscou a commenté la brève rencontre, à La Haye, entre des responsables américain et iranien. La secrétaire d’Etat américaine a expliqué que l’entretien a été «cordial» entre le représentant spécial américain pour l’Afghanistan et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères. La conférence suscite, en tout cas, beaucoup d'espoir.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton (g) et le ministre nééerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen, à La Haye, le 31 mars 2009.(Photo : Reuters)

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton (g) et le ministre nééerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen, à La Haye, le 31 mars 2009.
(Photo : Reuters)


Avec notre envoyée spéciale à La Haye
, Sophie Malibeaux

C’est dans des termes mesurés que le représentant iranien s’est exprimé ce mardi devant les délégations de quelque soixante-dix pays engagés dans la reconstruction de l’Afghanistan.

« La présence des forces étrangères n’a pas amélioré les choses et il se pourrait que l’augmentation du nombre de soldats déployés s’avère tout aussi inefficace », a-t-il fait remarquer, tout en approuvant cependant l’effort entrepris autour de la formation des forces de sécurité afghanes.

L’Iran a donc joué la carte de l’acteur critique mais modéré, s’engageant même à collaborer, en particulier, sur le front de la lutte contre le trafic de drogue.

Une intervention jugée « prometteuse » par la secrétaire d’Etat américaine. Hillary Clinton n’a pas eu d’entretien bilatéral avec le diplomate iranien, mais l’émissaire américain dans la région, Richard Holbrooke, a eu pour sa part un échange qualifié de « bref mais cordial » avec Mohammad Akhoundzadeh. « Un signe pour une future coopération », affirme la secrétaire d’Etat américaine.

Les espoirs suscités à La Haye autour de l’Iran semblent dépasser le cadre régional afghan.

C’est une conférence qui marque un nouveau départ pour le peuple afghan. C’est ainsi que la plupart des représentants ont qualifié la rencontre. Il était important pour la communauté internationale de redéfinir les termes de l’engagement en Aghanistan en présence d’une nouvelle administration américaine, déterminée à redoubler d’effort dans cette région du monde.

De nouvelles pistes à explorer

La nouvelle stratégie des Etats-Unis met précisément l’accent sur le caractère régional du problème et sur sa dimension économique. Les relations de l’Afghanistan avec les pays voisins, tels que l’Iran et le Pakistan ont occupé le devant de la scène.

S’il est encore trop tôt pour parler d’une véritable coopération, la conférence de La Haye aura au moins servi à explorer les pistes dans ce domaine, notamment pour mettre un coup d’arrêt à la culture de l’opium qui gangrène l’économie afghane.

Dans la continuité de la conférence qui s’est tenue à Paris, en juin 2008, il a été réaffirmé que l’effort militaire devait nécessairement se doubler d’une augmentation de l’aide civile. Pas de nouveaux engagements chiffrés cependant. Les promesses  déjà faites attendent encore d’être honorées.