par RFI
Article publié le 03/04/2009 Dernière mise à jour le 03/04/2009 à 23:12 TU
Les délégués, lors des deux jours d'assises nationales en vue d'arrêter un calendrier électoral, à Antananarivo, le 2 avril 2009.
(Photo : AFP)
Andry Rajoelina a 19 mois pour prouver qu’il peut être le père de la vraie démocratie à Madagascar. Dix-neuf mois, cela paraîtra long à la communauté internationale qui réclame à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais. Mais selon les participants il était impossible de raccourcir l’échéance.
« La période de transition prévue de 24 mois sera finalement de 19 mois, c'est déjà une première victoire. »
Il va falloir que le pays entame un processus de réconciliation matérialisé par une conférence nationale en juin prochain sur laquelle ils sont nombreux à fonder beaucoup d’espoir. Dès septembre, il faudra adopter par référendum une nouvelle constitution établissant la IVe République.
Ensuite, on rentrera dans un long processus électoral dont le point d’orgue sera l’élection présidentielle en octobre 2010. Aujourd’hui, Andry Rajoelina a décidé de faire siennes toutes les recommandations issues de deux jours de négociations.
Mais dans son dos, certains qui l’ont aidé à accéder au pouvoir commencent déjà à le critiquer et dans la rue les partisans de Marc Ravalomanana continuent à faire du bruit. Comme l’a dit le Premier ministre malgache : « la route sera longue et semée d’embûches. Il y en a beaucoup qui attendent que le nouveau régime échoue ».
Ces assises ont été boycottées par le parti TIM de Marc Ravalomanana, qui a organisé depuis plusieurs jours des manifestations à Antananarivo de plusieurs milliers de partisans de la « légalité » et du retour de Marc Ravalomanana.
Le TIM, en collaboration avec un comité de parlementaires, a organisé ce vendredi des « contre-assises » ayant réuni plusieurs centaines de personnes.