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Etats-Unis / Turquie

Obama à Ankara : entre dialogue et fermeté

par Antoine Aubert

Article publié le 06/04/2009 Dernière mise à jour le 06/04/2009 à 17:52 TU

Dernière étape de sa tournée européenne, la Turquie est le seul pays où Barack Obama se rend en visite officielle. Arrivé dimanche à Ankara, le président américain a loué, ce lundi devant les députés turcs, la «position unique » de sa principale alliée dans le monde musulman. Il a également évoqué les dossiers brûlants où la Turquie joue un rôle de médiateur.

Le président américain Baracak Obama devant les députés turcs à Ankara, le 6 avril 2009.(Photo : Reuters)

Le président américain Baracak Obama devant les députés turcs à Ankara, le 6 avril 2009.
(Photo : Reuters)

Le soutien à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne 

La déclaration a été suivie d’une ovation : « Laissez-moi être clair : les Etats-Unis soutiennent fermement la candidature de la Turquie à l’Union européenne ». L’opposition de Paris et de Berlin, qui préfèrent un partenariat privilégié avec Ankara, n’a donc pas fait reculer le président américain. C’est la deuxième fois en moins d’une semaine qu’il prend position sur cette question. Washington peut compter ici sur le soutien de Londres. Le gouvernement britannique s’est redit, ce lundi, favorable à l’entrée de la Turquie dans l’UE.

Dialogue entre la Turquie et l’Arménie 

Evoquant, lors d’une conférence de presse avec son homologue Abdullah Gül, les relations épineuses entre l’Arménie et la Turquie, Barack Obama a déclaré « encourager autant que possible les négociations » entre les deux pays. Interrogé sur le sujet sensible des massacres d’Arméniens sous l’Empire ottoman en 1915, le président américain n’a pas souhaité « mettre l’accent sur [ses] opinions personnelles mais sur les opinions des peuples turc et arménien », tout en précisant qu’il n’avait pas changé d’avis sur la question. Lors de l’élection présidentielle américaine, Barack Obama avait qualifié ces événements de « génocide ».

Rassurer le monde musulman

 Les Etats-Unis ne sont pas et ne seront jamais en guerre contre l’Islam ». Pour sa première visite dans un pays musulman, Barack Obama a voulu se démarquer clairement de l’administration Bush. Le nouveau locataire de la Maison Blanche a prôné la coopération. Il a annoncé « des actions concrètes », avec la mise en place d’un programme pour venir en aide aux populations dans le besoin. « Nous voulons aider plus d’enfants, et leur assurer une éducation qui leur ouvre la voie de la réussite », a-t-il ajouté.

L’Iran a le choix

Comme il l’avait déjà fait ces dernières semaines, Barack Obama a rappelé que « les Etats-Unis recherchent une relation basée sur les intérêts et le respect mutuels » avec Téhéran. Pour le président américain, la balle se trouve désormais dans le camp des dirigeants de la République islamique : ils « doivent choisir s’ils veulent une arme [nucléaire] ou bâtir un avenir meilleur pour leur peuple ».

Création d’un Etat palestinien

La feuille de route et le processus d’Annapolis sont bien « la voie de la paix au Proche-Orient », selon Barack Obama. Il réplique ainsi au nouveau chef de la diplomatie israélienne. Avigdor Lieberman avait affirmé, la semaine dernière, que son pays n’était pas lié au processus qui avait relancé les négociations avec les Palestiniens. Pour l’administration américaine, l’objectif final reste la création d’un Etat palestinien cohabitant pacifiquement avec Israël.

Barack Obama, président américain

« Les Israëliens comme les Palestiniens doivent tenir leur promesse et doivent dépasser les passions anciennes. »

06/04/2009