Article publié le 06/04/2009 Dernière mise à jour le 06/04/2009 à 13:12 TU
Arrivée de Barack Obama à Ankara, dimanche 5 avril 2009. Les Turcs sont d'autant plus impatients de le recevoir que c'est un partisan de leur intégration à l'Union européenne.
(Photo : Jim Young /AFP )
Avec notre correspondant à Ankara, Jérôme Bastion
C’est peu de dire que Barack Obama est très attendu par un allié de toujours des Etats-Unis, la Turquie, avec laquelle les relations ont beaucoup souffert de l’ère George Bush. Sa première mission sera donc de relancer la coopération stratégique entre Ankara et Washington, quasiment interrompue depuis l’intervention américaine en Irak.
La première visite en terre d’islam du président Obama revêt donc une double importance : resserrer les liens avec la Turquie, et la replacer au centre de la politique moyen-orientale des Etats-Unis, confortant son rôle de puissance régionale.
L’agenda du nouveau locataire de la Maison Blanche est donc chargé, bien au-delà des relations bilatérales, à l’aune des attentes qu’il suscite dans une bonne partie du monde. La question palestinienne, les relations Israël-Syrie, le désengagement en Irak, la stabilité de l’Afghanistan, l'avenir de l’OTAN, le dialogue avec l’Iran, la situation dans le Caucase, les corridors énergétiques, la crise économique mondiale, la liste de tous les sujets qui devraient être abordés n’est sans doute pas exhaustive.
Barack Obama se rendra, ce lundi, au mausolée d’Atatürk à Ankara, la capitale. Ensuite aura lieu la rencontre avec le président Abdullah Gül suivie d’une conférence de presse conjointe. Cet après-midi le président américain prendra la parole à l'Assemblée nationale turque pour un discours de quarante-cinq minutes. Il rencontrera le président du Parlement, puis successivement les différents chefs de l’opposition. Ce soir, il rejoindra à Istanbul le dîner officiel de l’Alliance des Civilisations.
Rapprochement avec les musulmans
Et c’est particulièrement à Istanbul, dans le cadre du Forum de l’Alliance des Civilisations et devant des étudiants réunis au musée des Arts islamiques, que Barack Obama devrait donner l’impulsion à sa nouvelle politique de dialogue interculturel en direction du monde musulman, un message lui aussi très attendu.
« Même si le zèle du candidat à se distancer de l'islam pendant sa campagne lui a valu quelques rancoeurs dans le monde musulman, il utilise la diversité de son parcours personnel pour s'en rapprocher. »
A écouter
« C'est très important que l'Amérique, que Occident se réconcilie avec le monde musulman...L'Amérique a un rôle immense dans cette réconciliation... L'administration Obama veut jouer un rôle de pacificateur très important... »
06/04/2009
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