Article publié le 08/04/2009 Dernière mise à jour le 08/04/2009 à 04:54 TU
La levée des accusations permet à Jacob Zuma d'aborder sereinement les élections générales.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Johannesburg, Nicolas Champeaux
La chef du parti Alliance démocratique, Helen Zille, a déclaré hier que la décision du procureur national Mokotedi Mpshe était irrationnelle et contraire à la Constitution. Elle a remarqué que Mpshe avait intérêt à prendre une décision qui ferait les affaires de Zuma car Mpshe est seulement procureur général intérimaire, il sera conforté ou non dans son rôle par le futur président du pays ; c'est-à-dire sauf accident grave Jacob Zuma.
Mais la Haute Cour se penchera sur la requête en annulation de Zille en juin seulement et elle a peu de chances d’aboutir.
Comploteurs
De façon plus générale, l’opposition a une faible capacité de mobilisation en Afrique du Sud, elle n’agit pas de façon concertée et pèse peu sur l’échiquier politique : l’ANC détient trois quart des sièges au Parlement.
Les médias ne semblent pas non plus atteindre Jacob Zuma. Hier, il les a rangés parmi le groupe de comploteurs qui souhaitent bloquer son ascension. Il les accuse souvent de représenter l’élite enfin lors de ses meetings il se plait à les dénigrer souvent en Zulu, des attaques bien accueillies par les masses qui le soutiennent.
Bref, médias et opposition auront bon s’égosiller, ils ne parviendront pas à gêner Zuma alors qu’il foule le tapis rouge de la victoire.
L'un des responsables du Congrès du peuple
« La seule manière pour Jacob Zuma de prouver son innocence est de faire face à un tribunal pour écouter les charges qui pèsent contre lui, puis pour présenter sa version des faits. »
Président de l’ANC
« Le procureur a pris sa décision, dans le respect de la loi et c’est tout. L’affaire est close. »
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