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Japon / Corée du Nord

Tokyo inflige des sanctions financières à Pyongyang

Article publié le 10/04/2009 Dernière mise à jour le 10/04/2009 à 11:39 TU

Le gouvernement japonais a décidé d'aggraver ses sanctions contre la Corée du Nord en renforçant le contrôle sur les transferts financiers entre les deux pays ainsi que sur les fonds transportés par les voyageurs japonais désirant se rendre en Corée du Nord. Cinq jours après le lancement d'une fusée nord-coréenne qui a survolé le territoire japonais, Tokyo va continuer à faire pression sur le Conseil de sécurité pour adopter une résolution affirmant que le tir d'une fusée par la Corée du Nord était une violation des précédentes résolutions des Nations unies. Mais pour le moment, le Conseil est dans l'incapacité de s'accorder pour condamner le régime de Pyongyang.

Drapeaux nord coréen et japonais.  

		(Photo : DR)
Drapeaux nord coréen et japonais.
(Photo : DR)

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Japon frappe la Corée du Nord sur son point le plus sensible : le porte-monnaie, même si elle compense son état de banqueroute permanent en fabriquant des fausses coupures de yen et de dollars.

Tout transfert de fonds du Japon vers la Corée du Nord de plus de 74 000 euros est désormais soumis à l’accord des autorités japonaises. Les voyageurs qui se rendent en Corée du Nord ne peuvent pas emmener plus de 2 200 euros chacun.

C’est une mauvaise nouvelle pour la communauté coréenne du Japon qui se réclame de Pyongyang. Elle contrôle l’industrie du pachinko, un jeu à billes très populaire, et elle finançait il y a quelques années encore le tiers voire la moitié du budget de l’Etat nord-coréen.

Tension ancienne

Le Japon interdit déjà l’accès de ses ports aux bateaux de Corée du Nord, il interdit toute importation et il refuse l’accès à son territoire aux ressortissants de ce pays, sauf cas particuliers.

Ce militantisme du Japon contre la Corée du Nord s’explique aussi par le sort d’une quinzaine de Japonais enlevés par des agents nord-coréens dans les années 70 et  80. Cette question émeut toujours l’opinion japonaise et elle empêche toute normalisation des relations entre les deux pays.