Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Togo

Tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat, selon Lomé

par  RFI

Article publié le 13/04/2009 Dernière mise à jour le 13/04/2009 à 19:36 TU

Kpatcha Gnassingbe, le frère du président togolais, lors d'une cérémonie à Lomé le 13 janvier 2006 alors qu'il était ministre de la Défense du Togo. (Photo : AFP)

Kpatcha Gnassingbe, le frère du président togolais, lors d'une cérémonie à Lomé le 13 janvier 2006 alors qu'il était ministre de la Défense du Togo.
(Photo : AFP)

Kpatcha Gnassingbé, le frère du président togolais Faure Gnassingbé, a échappé à une attaque chez lui la nuit de dimanche à lundi. Selon les témoins, des hommes lourdement armés ont fait irruption chez lui et ont tiré sur sa maison. Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense de 2005 à 2007, accuse le colonel Félix Katanga, commandant des Forces d'intervention rapides (FIR), son propre beau-frère, d'être à l'origine de cette attaque. Dans l’après-midi de lundi, le procureur de la République a parlé d'une « atteinte à la sécurité de l'Etat ».

Selon le communiqué du procureur de la République Robert Bakaï , « des échanges de coups de feu ont eu lieu entre les services de sécurité et la garde de l’honorable député Kpatcha Gnassingbé », à l’occasion d’investigations liées à une « tentative d’atteinte contre la sureté de l’Etat ».

Le procureur affirme également que des actions étaient « en préparation », à quelques heures du départ du président de la République, Faure Gnassingbé, à l’étranger et que des « présumés comploteurs » devaient être interpellés. Dans ce cadre, toujours selon le procureur, « certains militaires de même que des civils de l’entourage de l’honorable député Kpatcha Gnassingbé  » devaient être entendus. C’est ainsi que les gendarmes chargés de cette interpellation « ont essuyé des tirs nourris » provenant de la résidence du député.

Le communiqué affirme que « cette situation inattendue a donné lieu à un échange de tirs entre les éléments de la garde du député et un groupe des forces de défense appelé en appui ». Plusieurs personnes, dont cinq officiers, ont déjà été interpellées dans le cadre de cette enquête.

Le procureur de la République, Robert Bakaï

13/04/2009 par Peter Dogbe


Kpatcha Gnassingbé raconte l'attaque

Kpatcha Gnassingbé a reçu lundi matin des journalistes et il a raconté, le visage fatigué, l’attaque qui s’est déroulée dans sa résidence. Il a ainsi accusé son beau-frère, le colonel Félix Katanga, commandant des FIR de commander les assaillants.

Après des tirs nourris sur le salon, la chambre des enfants et la chambre à coucher de Kpatcha Gnassingbé, le colonel rentre dans la maison. Kpatcha Gnassingbé l’entend dire : « Excellence !  vous vous rendez ou je vous tue, en tout cas aujourd’hui c’est la mort ». Il a fallu l’arrivée du colonel Roc Gnassingbé, un autre demi-frère, commandant du sous-groupement blindé, pour que le colonel Félix Katanga accepte de se retirer.

Dans leur repli, les assaillants ont emmené quatre gardes, une domestique et un cuisinier, dont on ignore le sort. Dans la maison, il n’y a eu ni morts ni blessés, mais les dégâts sont importants. Le président Faure Gnassingbé qui était attendu en Chine ce lundi à dû surseoir son départ.