Article publié le 16/04/2009 Dernière mise à jour le 16/04/2009 à 17:55 TU
Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot
A ceux qui l'auraient oublié, la Russie rappelle qu'elle ne veut pas voir l'Otan dans sa zone d'influence. Et aux yeux de Moscou, la Géorgie se trouve dans un voisinage qui doit rester inaccessible aux troupes de l'Alliance atlantique. Le gouvernement demande donc à l'Otan de reporter des exercices prévus le mois prochain : 1.300 militaires de 19 pays, en exercice, à une vingtaine de km de Tbilissi. Des exercices de coordination et aucun équipement lourd, précise l'Alliance.
Mais peu importe, pour Moscou, ce qui compte, c'est de réaffirmer sa position de principe qui consiste à refuser à la Géorgie le droit d'entrer un jour dans l'Otan.
Cela étant dit, les Russes voient forcément dans ces manœuvres militaires sur le sol géorgien le soutien de l'Otan à l'intégration de la Géorgie, dans un futur plus ou moins proche, au sein de l'Alliance atlantique. C'est un bien mauvais signal, dit le ministre russe des Affaires étrangères. Et Sergueï Lavrov veut croire que les pays de l'Otan éviteront « toute démarche qui pourrait encourager l'impunité et l'irresponsabilité du régime géorgien ».
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