Philippines

Un otage suisse recouvre la liberté

Article publié le 18/04/2009 Dernière mise à jour le 19/04/2009 à 08:49 TU

Andreas Notter, 38 ans, Suisse et travailleur humanitaire de la Croix- Rouge a été libéré ce samedi, grâce à l’armée. Il était l’un des trois otages enlevés depuis plus de trois mois sur l’île de Jolo, par des rebelles islamistes du groupe Abou Sayyaf. Andreas Notter avait été kidnappé alors qu'il visitait une prison sur l'ile de Jolo, en compagnie de deux autres employés du CICR, une Philippine relâchée le 2 avril dernier et un Italien dont la police locale n'a pas de nouvelle pour l'instant.

Andreas Notter, le 18 avril 2009.
( Photo : Reuters )

Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis

C’est au cours d’une altercation entre la police et les preneurs d’otages qu’Andreas Notter aurait retrouvé la liberté à Jolo. La police encercle en effet depuis le début, la zone dans laquelle se déplacent les membres d’Abou Sayyaf pour maintenir la pression d’abord, mais aussi, pour qu’ils ne puissent pas sortir de l’île.

Ronaldo Puno, ministre philippin de l’Intérieur explique les circonstances de cette libération : « Tôt ce matin, les membres d’Abou Sayyaf sont entrés en contact avec ce cordon de sécurité. La police les a pris en chasse et les kidnappeurs ont dû alors abandonner Andreas Notter qui n’arrivait pas à suivre. Nous avons de la chance que cet incident se soit passé sans que monsieur Notter soit blessé ».

Andreas Notter s’est exprimé quelques instants en public, après avoir pu contacter ses proches par téléphone. En dehors de son visage amaigri et de sa barbe rousse épaisse, il ne présentait pas de signes de blessures physiques.

Ses premiers mots ont été pour son collègue de la Croix-Rouge, Eugenio Vagni, qui est toujours retenu en otage. La santé de cet Italien de 62 ans est en effet préoccupante, car il souffre d’une hernie discale et de hausse de tension artérielle. Le gouvernement philippin a essayé d’envoyer un médecin pour le soigner. Sans succès, pour l’instant.