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Côte d’Ivoire

Le désarmement en préalable à l'élection présidentielle

Article publié le 01/05/2009 Dernière mise à jour le 01/05/2009 à 13:42 TU

Laurent Gbagbo, chef de l'Etat ivoirien( Photo : AFP )

Laurent Gbagbo, chef de l'Etat ivoirien
( Photo : AFP )

Toujours pas de date exacte pour le premier tour de l'élection présidentielle prévue d'ici la fin de l'année mais les choses se précisent. Mardi, au conseil de sécurité, l'ambassadeur ivoirien à l'ONU avait annoncé une fourchette allant du 11 octobre au 6 décembre. Jeudi soir, dans un discours radio-télévisé, Laurent Gbagbo, le président de la Côte d'Ivoire, a annoncé qu'il signerait un décret fixant la date du scrutin en mai ou juin. Le scrutin est bien prévu à la fin de l'année et d'ici là, le désarmement doit être achevé.

Comme prévu, le président ivoirien a dit que « les élections auront bien lieu cette année.» Soit en octobre, auquel cas le 1er tour sera programmé le 25, soit en novembre qui compte cinq dimanches en tout, donc, six possibilités.

Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire, sur les élections

« Les élections auront lieu, en tout cas la présidentielle, en 2009... en mai ou en juin, la date sera fixée... »

01/05/2009 par Norbert Navarro

 

Mais avant cela, « le désarmement doit-être achevéquestion de bon sens », a dit Laurent Gbagbo. « Car l’électeur ne vote pas si un fusil peut lui être braqué sur la tempe. Mais aussi question de respect des engagements, car, énonce le chef de l’Etat, ce préalable est prévu dans les accords. »

Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire, sur le désarmement

« les accords et bon sens disent que le désarmement aura lieu avant les élections... Comment aller aux élections dans un endroit où l'on peut me mettre le fusil sur la tempe ? »

01/05/2009 par Norbert Navarro

 

La sécurité des élections sera garantie par 8000 hommes en armes qui se déploieront dans tout le pays, à partir du 5 mai prochain, 4000 militaires des forces loyalistes et 4000 ex-rebelles sous commandement commun intégré. Cette force de sécurité devra mettre fin au pouvoir des « com-zones », les commandants de zones ex-rebelles qui règnent en maître dans les zones centre nord et ouest, depuis sept ans.

Dès lors, l’intervention du président Gbagbo permet de poser les termes d’un préoccupant syllogisme : 1/ il y aura bien des élections cette année, mais, 2/, le désarmement est un préalable donc, 3/, sans désarmement préalable, pas d’élection.