par RFI
Article publié le 02/05/2009 Dernière mise à jour le 03/05/2009 à 06:31 TU
Des gardes-frontières russes patrouillent depuis ce samedi aux frontières entre la Géorgie et les deux régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Ce déploiement intervient deux jours à peine après la signature d’un accord entre les deux régions séparatistes et la Russie accordant à Moscou le contrôle des frontières de ces deux Etats autoproclamés indépendants l’an dernier à la suite de la guerre russo-géorgienne. Il intervient également à quatre petits jours seulement du début des manœuvres de l’OTAN en Géorgie.
Point de contrôle à la frontière entre la Russie et l'Ossétie du Sud (Géorgie).
(Photo : Kazbek Basaye/AFP)
La Russie proteste. Le déploiement de ses gardes aux frontières des régions séparatistes géorgiennes n’est nullement lié aux prochains exercices de l’OTAN, c’est en tout cas ce que soutient le chef des services secrets russes de la région.
Mais force est de constater qu'à moins d'une semaine du début des manoeuvres militaires de l'OTAN en Géorgie, le ton monte entre l’Alliance atlantique et la Russie. Entre l'OTAN qui expulse deux diplomates russes auprès de l'Alliance suite à des affaires d'espionnage et Moscou qui signe des accords avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie pour assurer la sécurité de leurs frontières pendant cinq ans, la tension est palpable.
Ces accords violents tout simplement le cessez-le-feu négocié par l’Union européenne l’été dernier, a déclaré le porte-parole l’OTAN. La présidence tchèque de l’Union européenne et les Etats-Unis sont du même avis et se disent très préoccupés par l'arrivée de gardes russes aux frontières de l'Ossétie du Sud et de l'Abkahzie, mais aussi de drones et de systèmes de vidéo-surveillance très modernes. Ce à quoi Moscou réplique que les manoeuvres de l'OTAN, prévues la semaine prochaine, constituent elles aussi une provocation grossière.
Mais malgré les demandes répétées du Kremlin pour les annuler, ces manoeuvres auront bien lieu, il y aura donc dès le 6 mai prochain sur le sol géorgien, d'un côté les gardes russes, et de l'autre les forces de l'OTAN.