par RFI
Article publié le 06/05/2009 Dernière mise à jour le 06/05/2009 à 17:52 TU
Mardi, la juge d'instruction Françoise Desset a déclaré recevable la plainte déposée par deux associations. Le 20 avril dernier le Parquet de Paris s'était prononcé contre l'ouverture d'une enquête. Il dispose désormais de cinq jours pour faire appel.
Le 20 avril dernier le procureur, c'est-à-dire le représentant de l'Etat français, s'était prononcé contre l'ouverture d'une information judiciaire dans l'affaire dite des « biens mal acquis ».
Le procureur estimait que les plaignants, les associations Transparency International France, Sherpa, ainsi qu'un ressortissant gabonais n'avaient pas juridiquement intérêt à agir. Mais la doyenne des juges du pôle financier de Paris en a décidé autrement. Selon elle la plainte est parfaitement recevable, elle a juste rejeté la constitution de partie civile du ressortissant gabonais.
Cinq jours pour faire appel
Cette plainte déposée le 2 décembre dernier vise le patrimoine immobilier et mobilier acquis en France par les trois présidents. Pour Omar Bongo et sa famille, les plaignants ciblent un hôtel particulier et quatre appartements situés dans le luxueux 16ème arrondissement.
Concernant Denis Sassou Nguesso et son entourage, la plainte vise un hôtel particulier dans les Yvelines et un appartement dans le 7ème arrondissement. Transparency International affirme que ces biens ont été achetés avec de l'argent public détourné par les chefs d'Etats.
Mais avant qu'une information judiciaire soit ouverte, c'est-à-dire avant que la justice puisse enquêter, il va falloir attendre de savoir si le procureur fait appel ou non. Il a cinq jours pour se décider. Le feuilleton n'est pas terminé.
Porte-parole des acteurs libres de la société civile gabonaise
« En tant que Gabonais et Africain, je suis satisfait de la justice française ».
Avocat français d'Omar Bongo
« Aujourd'hui, il n'y a pas de processus judiciare sur le fond qui soit en marche ».
Président de Transparency International, l'ONG à l'origine de la plainte
« On a pu estimer pour les 3 chefs d'Etat [...] que le patrimoine détenu en France, fin 2007, était de l'ordre de 160 millions d'euros ».
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