par RFI
Article publié le 07/05/2009 Dernière mise à jour le 07/05/2009 à 06:39 TU
Le casse-tête est juridique, mais surtout politique. Lakhdar Boumediene n'a pas la nationalité française mais il a de la famille à Nice. Il répond donc aux conditions posées par Paris : il faut que les ex-détenus ne portent pas atteinte à la sécurité publique, qu'ils soient volontaires pour venir, et qu'ils aient un lien avec la France.
A son arrivée, cet Algérien pourra essayer d'obtenir le statut de réfugié, mais les autorités pourraient aussi par une décision régalienne, lui octroyer un titre de séjour, permanent ou temporaire. Une procédure dont ont bénéficié par exemple l'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier, dit « Baby Doc », ou plus récemment l'ex-guérillero des FARC, le déserteur colombien Isaza.
Victime
En tout cas le futur statut de Lakhdar Boumediene déterminera si l'homme doit être assigné à résidence, rester sur le territoire français ou s'il peut se déplacer en Europe.
Sans contrôle aux frontières à l'intérieur de l'espace Schengen, certains Etats européens refusent catégoriquement de voir sur leur sol les anciens détenus de Guantanamo. « La décision française s'inscrit donc dans le cadre d'une concertation européenne », précise Paris. Les associations de défense des droits de l'homme réclament un seul statut pour ces ex-prisonniers, celui de victime.
Belle-soeur de Lakhdar Boumediene
« Que la France l'accueille avec bon cœur, c'est-à-dire avec ses droits comme tout être humain sur le sol français. »
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