Niger

L'heure du dialogue «sans tabous»

par  RFI

Article publié le 12/05/2009 Dernière mise à jour le 12/05/2009 à 11:00 TU

C'est ce mardi que doit s'ouvrir à Niamey le dialogue entre la rébellion touareg et le gouvernement nigérien. Il y a une semaine, le président Tandja s'est entretenu à Agadez avec les représentants de trois groupes rebelles. Mais seuls deux d'entre eux, le MNJ et le FPN, seront représentés à Niamey ce mardi. Les rebelles qui participent au dialogue pour ramener la paix dans le pays demandent en préalable la levée de l'état d'urgence, la libération de prisonniers et le retour des militaires dans leur base.

Le président Mamadou Tandja (d) a rencontré la rébellion touareg le 3 mai 2009 à Agadez.
(Photo : Boureima Hama/AFP)

La délégation rebelle s’est envolée d’Agadez ce lundi, en fin d’après-midi pour Niamey. A bord de l’avion ont pris place les délégués du MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice) et ceux du FPN (Front patriotique nigérien). De son côté, le FFR (Front des forces de redressement) de Rhissa Ag Boula est absent de la délégation conduite par les facilitateurs libyens. Aucune explication n’a pour le moment été donnée à cette absence.

Ahmad Ogaya du MNJ rappelle les doléances préliminaires de son mouvement : « La levée de l’état d’urgence, l’amnistie générale, ensuite la libération des prisonniers détenus dans les prisons du Niger et le retour des militaires dans leurs casernes ». 

Le désarmement sera sans doute l’un des points d’achoppement des discussions qui s’ouvrent à Niamey. Aklou Sidi Sidi président du FPN : « Il y a d’abord des combattants sur le terrain qui détiennent des armes. Il serait souhaitable justement que tous ces combattants puissent être cantonnés et il faudrait en plus quelques garanties en leur faveur notamment concernant la réintégration de ces combattants ».

Du côté des autorités, on affirme que lors de ces discussions, tous les problèmes seront examinés sans tabous.