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Somalie

Les islamistes radicaux s'emparent de Jowhar

par  RFI

Article publié le 17/05/2009 Dernière mise à jour le 18/05/2009 à 01:39 TU

L'offensive sans précédent lancée il y a une semaine par les shebab, les miliciens islamistes radicaux de cheikh Hassan Dahir Aweys, se poursuit, avec toujours dans l'idée de renverser le pouvoir de l'islamiste modéré cheikh Charif Cheikh Ahmed, élu président il y a quatre mois. Et les shebab ont marqué un point important, ce dimanche, en s'emparant de Jowhar, une ville stratégique qui relie Mogadiscio au centre du pays.

Les miliciens islamistes radicaux, les shebab, étendent de plus en plus leur contrôle sur le territoire somalien. Ici, une patrouille à Mogadiscio, le 16 mai 2009. (Photo : Reuters)

Les miliciens islamistes radicaux, les shebab, étendent de plus en plus leur contrôle sur le territoire somalien. Ici, une patrouille à Mogadiscio, le 16 mai 2009.
(Photo : Reuters)

Il a suffi de deux heures ce matin aux shebab pour prendre Jowhar, si l'on en croit des chefs coutumiers de la ville. Il n'y a pas eu de violents combats, puisque les troupes du gouvernement islamiste modéré avaient déserté leurs positions, d'après ces sources.

Voilà qui resserre encore plus l'étau autour de Mogadiscio. Les islamistes radicaux de cheikh Hassan Dahir Aweys, aidés de combattants venus de l'étranger, contrôlent maintenant le sud et presque tout le centre de la Somalie.

Dans la capitale, ils ont tiré quelques obus de mortiers vers le quartier général de la police. Selon des témoins, au moins 3 civils ont été tués, 7 blessés, et les forces gouvernementales ont riposté.

La tension est à son comble depuis une semaine, notamment dans le sud de la capitale. Les deux camps ne cessent de mobiliser des hommes, si l'on en croit un responsable d'une ONG locale.

Globalement, « la situation est très imprévisible », affirme le commandant en second de l'Amisom, joint par RFI. Les troupes gouvernementales seraient ainsi en train de préparer une contre-offensive sur Jowhar, ville natale du président. Les civils, eux, continuent de fuir.

En une semaine, les combats de Mogadiscio ont poussé 35 000 personnes à quitter la capitale, selon le HCR, alors que beaucoup étaient revenues depuis le début de l'année avec l'espoir que la situation se normalise.

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