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Corée du Nord

Deux nouveaux missiles, et ce n'est pas fini

par  RFI

Article publié le 26/05/2009 Dernière mise à jour le 26/05/2009 à 12:33 TU

Après le tollé soulevé par l'essai nucléaire et les tirs d'essai de trois missiles lundi, la Corée du Nord continue ses provocations. Ce mardi, Pyongyang a lancé deux missiles à courte portée qui se sont abîmés en mer du Japon. Le régime communiste accuse par ailleurs Washington de comploter contre son gouvernement. A l'ONU, les Etats-Unis et leurs alliés préparent une nouvelle résolution.

Des militaires nord-coréens surveillent la frontière avec la Chine au lendemain du deuxième essai nucléaire mené par la Corée du Nord, le 26 mai 2009.( Photo : Reuters )

Des militaires nord-coréens surveillent la frontière avec la Chine au lendemain du deuxième essai nucléaire mené par la Corée du Nord, le 26 mai 2009.
( Photo : Reuters )


Les deux engins ont été tirés depuis la côte-est de la Corée du Nord : un missile sol-air et un missile sol-mer d’une portée d’environ 130 kilomètres selon l’agence de presse sud-coérenne Yonhap.

Le régime communiste, plus isolé que jamais, persiste et signe donc. Plus inquiétant encore, toujours selon l’agence sud-coréenne, il pourrait continuer. Pyongyang a déclaré une zone de la mer Jaune -  non pas côté Japon cette fois, mais côté Chine - interdite aux navires. Une interdiction valable jusqu’à mercredi.

Les tirs de lundi et de ce mardi ont été effectués depuis la base de Musundani dans le nord-est. La prochaine fois, le tir partirait du comté de Jungman, sur la côte-ouest.

Selon les Sud-Coréens, le Nord s’apprête ainsi à lancer des missiles terre-mer d’une portée de 160 kilomètres, utilisant une technologie basée sur celles des missiles chinois Silkworn.

Les spéculations vont bon train. Pour certains analystes, Pyongyang a ainsi été capable de produire des têtes nucléaires transportables sur des missiles Scud ou de type Rodong comme celui utilisé lors de l’essai à longue portée, le 5 avril dernier.

Selon les spécialistes, la Corée du Nord disposerait de 600 Scud et de 200 Rodong d’une portée respective de 500 et de 1 300 kilomètres.

Vers une nouvelle résolution de l'ONU

L'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité est inévitable. La Russie et la Chine ont arrêté leur position : le texte sera ferme mais pas question pour le moment d'établir un blocus, ni d'isoler complètement la Corée du Nord.


 

Depuis lundi, le président américain coordonne cette réaction diplomatique. Barack Obama a appelé son homologue sud-coréen et le Premier ministre japonais pour convenir de mesures concrètes afin de restreindre les activités nucléaires et le lancement de missiles nord-coréens. L'objectif est de mettre en place de nouvelles sanctions, tout en laissant la porte ouverte à d'éventuelles nouvelles négociations. 

Le problème, c'est que cette diplomatie a, par le passé, prouvé son inefficacité. Le 17 octobre 2006, le Conseil de sécurité avait voté à l'unanimité une résolution contre la Corée du Nord à la suite de son premier essai nucléaire. Cela n'a jamais empêché les Coréens du Nord d'humilier la communauté internationale et de défier ses membres les plus influents.

Le pays tire sa force de son isolement. Et Pyongyang sait à merveille faire trembler le monde qui demeure largement impuissant devant les provocations calculées de Kim Jong-il, le leader nord-coréen.

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