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Burundi

Peine de prison confirmée pour Hussein Radjabu

par  RFI

Article publié le 27/05/2009 Dernière mise à jour le 27/05/2009 à 13:32 TU

Prosper Niyoyankana (photo), l'avocat de Hussein Radjabu,&nbsp;voit dans ce nouveau verdict «&nbsp;<em>une tentative d’écarter un sérieux adversaire dans la perspective des élections de 2010</em>&nbsp;».(Photo : www.flickr.com)

Prosper Niyoyankana (photo), l'avocat de Hussein Radjabu, voit dans ce nouveau verdict « une tentative d’écarter un sérieux adversaire dans la perspective des élections de 2010 ».
(Photo : www.flickr.com)

La Cour suprême a confirmé lundi 25 mai la condamnation de l'ex-président du parti présidentiel, Hussein Radjabu, à 13 ans de prison pour complot contre la sûreté de l'Etat. L'ancien homme fort du pays est également accusé d'avoir recruté des ex-combattants rebelles pour « peut-être perturber l'ordre public ». Le Burundi, qui tente de sortir depuis 2006 de treize ans de guerre civile qui a fait au moins 300 000 morts, doit organiser entre autres des élections législatives et présidentielle en 2010. Le président actuel et ancien bras droit de Hussein Radjabu, Pierre Nkurunziza, est pressenti comme candidat à sa propre succession.

Sans aucune surprise, la Cour suprême a décidé de maintenir à l’ombre l’ex-président du parti présidentiel burundais Hussein Radjabu.

« La politique vient d’avoir raison de la justice », a réagi son avocat Prosper Niyoyankana qui voit dans ce nouveau verdict « une volonté du pouvoir de sanctionner un homme qui n’a jamais voulu admettre son éviction du parti CNDD-FDD mais surtout une tentative d’écarter un sérieux adversaire dans la perspective des élections de 2010. »

Ecarter l'adversaire

Lorsque Pierre Nkurunziza gagne la présidentielle de 2005, Hussein Radjabu prend la tête de son parti et se comporte alors en véritable maître des lieux. Mais très vite, les relations vont se gâter.

Ejecté de son poste en février 2007, Hussein Radjabu refuse de se soumettre, ce qui entraine une scission au sein du parti présidentiel, une profonde crise politico-institutionnelle.

Pour un diplomate en poste à Bujumbura, « le pouvoir burundais n’avait d’autre choix que d’écarter un homme qui aurait pu entraîner sa chute ». Mais malgré cette condamnation, ses nombreux sympathisants continuent de croire en son destin.      

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