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Madagascar

Andry Rajoelina déroute un avion pour aller plus vite à Dakar

par  RFI

Article publié le 30/05/2009 Dernière mise à jour le 30/05/2009 à 16:17 TU

Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de transition malgache, est toujours à la recherche de la reconnaissance internationale. Ce jeudi 28 mai, il était à Dakar, où il a rencontré le président sénégalais Abdulaye Wade. Mais ce qui fait surtout parler, c’est la façon dont le jeune chef d'Etat a rejoint le Sénégal : il a dérouté un avion d'Air Madagascar qui reliait en vol régulier Antananarivo à Paris.

Le président de la Haute Autorité de transition malgache, Andry Rajoelina (g), lors de sa rencontre avec le président sénégalais, Abdoulaye Wade (d), à Dakar, le 28 mai 2009.(Photo : AFP)

Le président de la Haute Autorité de transition malgache, Andry Rajoelina (g), lors de sa rencontre avec le président sénégalais, Abdoulaye Wade (d), à Dakar, le 28 mai 2009.
(Photo : AFP)

 
Marc Ravalomanana avait été vilipendé pour s’être offert, aux frais de la République, un Boeing présidentiel à 60 millions de dollars.

Andry Rajoelina espérait, donc, qu’on le féliciterait pour avoir choisi de voyager sur une ligne régulière d'Air Madagascar en ces temps d’austérité. On savait qu’il prenait le Antananarivo-Paris de mercredi soir mais il était difficile d’imaginer qu’il allait dérouter l’avion pour rallier directement Dakar et pourtant, c’est bien ce qu’il s’est passé.

Parti avec deux heures de retard, le pilote a mis le cap sur le Sénégal où le tapis rouge et les honneurs attendait le chef de la transition malgache. Coincés dans l’appareil, les autres passagers patientaient, ces derniers ont été mis devant le fait accompli et n’ont eu qu’à compter les heures de retard, quasiment de quoi faire un aller-retour.

Si l’un a considérablement raccourci les heures de son voyage, tous les autres ont vu rallongé le temps de leur trajet. Le quotidien français Ouest-France relate d'ailleurs la mésaventure de trois passagers de la région de Caen (ouest) et de leur retour mouvementé après un séjour sur la Grande île.

Andry Rajoelina surnommé « TGV » est président à 34 ans et c’est un homme pressé, il valait mieux que ses compagnons improvisés de voyage ne le soient pas.

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(Photo : AFP/Reuters)