par RFI
Article publié le 30/05/2009 Dernière mise à jour le 31/05/2009 à 09:27 TU
Des policiers sont en faction devant la zone d'attente de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
(Photo: AFP)
Eric Besson doit revoir sa méthode. Le ministre de l'Immigration qui avait décidé de changer la donne dans les centres de rétention, et de passer des contrats avec six associations pour assurer l'assistance aux étrangers qui y étaient retenus, est désavoué par la justice.
Le tribunal des référés de Paris vient, en effet, de suspendre l'exécution de ce marché et les contrats signés à la hâte par le ministre le 10 mai dernier. Il donne donc raison à la Cimade, association qui jusque-là défendait seule les droits de ces étrangers dans les centres et qui avait dénoncé la transformation de la mission d'aide - qui consistait notamment à permettre aux étrangers de former des recours contre une expulsion -, en une simple mission d'information.
La Cimade s'est immédiatement réjouie de cette décision de justice et a demandé au ministre d'engager au plus vite une concertation en vue de permettre de maintenir une réelle assistance juridique aux personnes concernées. Eric Besson a, de son côté, publié un communiqué pour expliquer qu'il se donnait 48 heures pour réfléchir et prendre « les décisions qui conviennent afin que les droits des étrangers soient bien pris en compte ».
Président du Gisti, (Groupe d'information et de soutien des immigrés)
« Nous, la Cimade, mais aussi le Gisti et toutes les autres associations, avons remporté une bataille dans cette guerre judiciaire. »
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