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Mauritanie

La signature de l'accord de Dakar reportée

par  RFI

Article publié le 04/06/2009 Dernière mise à jour le 04/06/2009 à 05:07 TU

La signature de l'accord de sortie de crise en Mauritanie, prévue initialement mercredi, en fin de journée, entre l'ex-chef de la junte et l'opposition, a finalement été reportée à jeudi après-midi, officiellement en raison de l'agenda chargé du président sénégalais Abdoulaye Wade.

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio.(Photo : AFP)

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio.
(Photo : AFP)

On attendait la signature du texte hier soir mais la cérémonie a été reportée à ce jeudi après-midi, le président sénégalais ne pouvant pas finalement se rendre à Nouakchott en raison d’un agenda trop chargé. En revanche une délégation l’a précédé, conduite une fois de plus par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio.

Dans une ambiance détendue voire joyeuse, les représentants du groupe de contact sur la Mauritanie ont effectué des visites de courtoisies auprès des trois pôles qui doivent signer cet accord. Ils se sont rendus d’abord auprès des leaders du FNDD, puis chez le président du RFD Ahmed ould Daddah, et enfin chez l’ancien chef de la junte Mohamed ould Abdelaziz.

Cheikh Tidiane Gadio a tenu féliciter les différents protagonistes de cette crise. Il a aussi laissé entendre qu’il fallait désormais redoubler l’effort pour permettre à cet accord d’entrer en vigueur le plus vite et le plus correctement possible.

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio

« Entre le texte et ce qu'il faudra mettre en place comme activité concrète pour consolider la réconciliation nationale, il y a encore du travail. »

04/06/2009 par Manon Rivière

Une fois le texte signé ce jeudi, si tout va bien, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Un gouvernement de transition doit en effet être formé au plus tard samedi, précise l’accord de Dakar ; on devrait aussi découvrir rapidement quels seront le ou les candidat (s) proposé(s) par l’opposition pour le scrutin du 18 juillet.

Mohamed Vall serait candidat à la présidentielle

L'ex-colonel Ely Ould Mohamed Vall, ancien chef de la junte au pouvoir de 2005 à 2007, serait candidat à la présidentielle du 18 juillet, en Mauritanie.(Photo : AFP)

L'ex-colonel Ely Ould Mohamed Vall, ancien chef de la junte au pouvoir de 2005 à 2007, serait candidat à la présidentielle du 18 juillet, en Mauritanie.
(Photo : AFP)

L'annonce n'est pas officielle, mais selon ses proches, Ely ould Mohamed Vall sera bien candidat le 18 juillet. L'ancien colonel est le cousin du général Ould Abdelaziz.

De 2005 à 2007, Ely ould Mohamed Vall a conduit une transition souvent présentée comme exemplaire, avant de quitter la présidence avec les honneurs de la communauté internationale.

Quand son cousin a pris le pouvoir au mois d'août dernier, il était à l'étranger en train d'apprendre l'anglais. Il ne s'est jamais exprimé publiquement depuis. Ce n'est qu'en privé qu'il a condamné le putsch.

Son entrée dans la course, si elle se confirme aujourd'hui, change évidemment la donne. Même s'il est difficile d'évaluer la popularité respective des deux anciens militaires, ou leur poids dans les milieux traditionnels qui sont porteurs de voix, ou encore au sein de l'armée.

Parmi les nouveaux candidats potentiels sinon, il y a également Ahmedou ould Abdallah, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Somalie. Ce haut fonctionnaire international n'exclut pas de se présenter, c'est ce qu'il a confié à RFI mercredi soir.

On attend aussi le ou les candidats du FNDD, qui a mené la fronde anti-putsch. Et celui du RFD, le principal parti d'opposition. Bref, le jeu risque d'être beaucoup plus ouvert en juillet prochain qu'il ne l'était ces jours-ci.