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Corée du Nord/Etats-Unis

Deux journalistes américaines jugées pour violation de frontière

par  RFI

Article publié le 04/06/2009 Dernière mise à jour le 04/06/2009 à 23:20 TU

Le procès des deux journalistes américaines arrêtées en Corée du Nord, le 17 mars dernier, s'est ouvert jeudi. Euna Lee et Laura Ling travaillent pour la télévision californienne Current TV, fondée par l'ancien vice-président américain Al Gore. Les deux jeunes femmes sont accusées d'être entrées « illégalement » sur le territoire nord-coréen. Selon des analystes sud-coréens, elles risquent entre cinq et dix ans de travaux forcés.

Manifestation de soutien aux deux journalistes Euna Lee et Laura Ling dans les rues de Séoul, le 4 juin 2009.(Photo: Reuters)

Manifestation de soutien aux deux journalistes Euna Lee et Laura Ling dans les rues de Séoul, le 4 juin 2009.
(Photo: Reuters)

L’Américano-Coréenne, Euna Lee, et la Sino-Américaine, Laura Ling, ont été arrêtées alors qu’elles tournaient un reportage sur les réfugiés nord-coréens qui fuient le régime de Pyongyang. Néanmoins, le doute subsiste. Se trouvaient-elles en territoire nord-coréen, ou sur le sol chinois ?

Les autorités nord-coréennes affirment que les deux journalistes américaines sont entrées « illégalement » sur leur territoire. La loi exige que les journalistes soient munis d'un visa spécifique, très rarement accordé par les autorités, et ils sont alors étroitement surveillés durant leur séjour.

« Un acte hostile »

Les deux journalistes américaines n'avaient pas de visa. Elles ne prévoyaient sans doute pas de pénétrer sur le sol nord-coréen. Mais elles sont désormais accusées d'avoir commis un « acte hostile », et encourent entre cinq et dix ans de détention et de travaux forcés.

Leur détention permet à Pyongyang d'exercer des pressions sur Washington, d'autant que ce procès intervient dans un climat de grande tension internationale, après l’essai nucléaire nord-coréen du 25 mai condamné par l’ONU, et au moment où les membres du Conseil de sécurité de l'ONU peinent à s'entendre sur une résolution et un projet de sanction contre le pays le plus fermé au monde.

Reporter sans frontières a appelé « les autorités judiciaires nord-coréennes à la plus grande clémence ». RSF espère pour les deux jeunes femmes « l’acquittement et la libération ».

La famille, les amis et des collègues des deux femmes ont organisé en leur soutien une veillée aux chandelles mercredi soir à Washington et dans sept autres villes des Etats-Unis.