Corée du Nord

Deux journalistes arrêtées pour violation de frontière

par  RFI

Article publié le 21/03/2009 Dernière mise à jour le 21/03/2009 à 16:09 TU

L'affaire des deux journalistes américaines arrêtées en Corée du nord prend un tour nouveau, avec la confirmation par la Corée du Nord des informations révélées jeudi dernier par le département d'Etat américain. Les deux américaines sont aujourd'hui suspectées de violation de la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, un pays où les visas sont accordés au compte-gouttes et où les journalistes étrangers sont généralement empêchés de travailler autrement que sous l'étroite surveillance des autorités.

La Corée du Nord a confirmé l'arrestation de deux journalistes américaines le long de sa frontière avec la Chine.
( Photo : Reuters )

Les autorités Nord-Coréennes confirment avoir procédé à l'arrestation le 17 mars dernier de deux journalistes suspectées d'avoir pénétré illégalement sur le territoire nord-coréen par la frontière chinoise, indique l'agence de presse officielle nord-coréenne. Interpellées par les gardes frontières nord-coréens, elles auraient été aussitôt placées en détention.

Les deux femmes de nationalité américaine, l'une d'origine chinoise, l'autre d'origine coréenne, réalisaient un reportage sur les Nord-Coréens fuyant leur pays. Elles étaient donc en train de filmer la rive nord de la rivière Tumen. C'est par-là, en traversant le fleuve au péril de leur vie, que nombre de fugitifs tentent le passage à travers la frontière chinoise. A cette époque de l'année la surface du fleuve est en partie gelée.

Les deux journalistes avaient-elles déjà posé le pied sur le territoire nord coréen ? Pour l'instant, précise l'agence nord-coréenne, un organe compétent est chargé d'enquêter sur cette affaire. Ce qui est sûr, c'est qu'elles apparaissent, d’ores et déjà, comme un nouveau moyen de chantage aux mains de Pyongyang pour pousser à des discussions bilatérales avec les Etats-Unis.

Washington s'est dit préoccupé par le sort des deux femmes. Cette affaire intervient, dans un contexte tendu, alors que la Corée du Nord annonce le tir d'un engin dans l'espace d'ici deux-trois semaines.