par RFI
Article publié le 06/06/2009 Dernière mise à jour le 06/06/2009 à 05:16 TU
Jacob Zuma sait que la criminalité figure parmi les sujets qui préoccupent le plus les sud-africains. On récence en moyenne cinquante meurtres par jour dans la nation « arc-en-ciel » et un viol y est perpétré toutes les dix minutes.
Mobiliser l'armée...
Sans surprise, son ministre de la Police, Nahi Mthethwa a donc dévoilé tout un arsenal de mesures pour enrayer la recrudescence des attaques contre les convoyeurs de fonds. Cette semaine, des bandits n’ont pas hésité à asperger de pétrole et incendier les corps de convoyeurs qui refusaient d’obtempérer, le ministre souhaite mobiliser l’armée.
Une initiative décriée par les experts, car « les militaires, selon eux, ne sont pas formés à ce type d’exercice en milieu urbain ». Le soutien des autorités aux comités de vigilance citoyens risquent selon ces mêmes experts d’encourager les victimes ou leurs proches à se rendre justice eux-mêmes et fait donc craindre des dérapages.
L’opposition pour sa part a vivement contesté le recours à de jeunes chômeurs pour lutter contre la criminalité. Le ministre a balayé d’un revers de mains ces critiques, suggérant qu’elles émanaient des couches aisées de la population, « confortablement barricadées derrière leurs clôtures de sécurité ».
A noter, enfin, pas une fois le ministre n’a mentionné la corruption, pourtant récurrente, au sein des forces de police en Afrique du Sud.