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Afrique du Sud

Des mesures choc pour lutter contre la violence

par  RFI

Article publié le 06/06/2009 Dernière mise à jour le 06/06/2009 à 05:16 TU

La nouvelle administration de  Jacob Zuma promet de s’attaquer à la criminalité à bras le corps. Alors que Thabo Mbéki avait tardé pour admettre la gravité du fléau, le populiste promet de s’y attaquer : son  ministre de la Police, Nathi Mthetwa a annoncé que 13 000 policiers supplémentaires viendraient gonfler les rangs des forces de l’ordre et a dévoilé tout un arsenal de mesures devant le Parlement. Il espère qu’elles permettront au pays de faire chuter le taux de criminalité de 7 à 10 % par an. Ces mesures sont loin de faire l’unanimité.

Affrontements entre la police et des manifestants, à Soweto en Afrique du Sud.  (Photo : AFP)

Affrontements entre la police et des manifestants, à Soweto en Afrique du Sud.
(Photo : AFP)

Jacob Zuma sait que la criminalité figure parmi les sujets qui préoccupent le plus les sud-africains. On récence en moyenne cinquante meurtres par jour dans la nation « arc-en-ciel » et un viol y est perpétré toutes les dix minutes.

Mobiliser l'armée...

Sans surprise, son ministre de la Police, Nahi Mthethwa a donc dévoilé tout un arsenal de mesures pour enrayer la recrudescence des attaques contre les convoyeurs de fonds. Cette semaine, des bandits n’ont pas hésité à asperger de pétrole et incendier les corps de convoyeurs qui refusaient d’obtempérer,  le ministre souhaite mobiliser l’armée. 

Une initiative décriée par les experts, car « les militaires, selon eux, ne sont pas formés à ce type d’exercice en milieu urbain ». Le soutien des autorités aux comités de vigilance citoyens risquent selon ces mêmes experts d’encourager les victimes ou leurs proches à se rendre justice eux-mêmes et fait donc craindre des dérapages.

 L’opposition pour sa part a vivement contesté le recours à de jeunes chômeurs pour lutter contre  la criminalité. Le ministre a balayé d’un revers de mains ces critiques, suggérant qu’elles émanaient des couches aisées de la population, « confortablement barricadées derrière leurs clôtures de sécurité ».

 A noter, enfin, pas une fois le ministre n’a mentionné la corruption, pourtant récurrente, au sein des forces de police en Afrique du Sud.