par RFI
Article publié le 13/06/2009 Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 10:32 TU
Selon la commission électorale, après le dépouillement de la quasi totalité des bulletins, le président sortant Mahmoud Ahmadinejad serait réélu avec 63,3% des voix. Joint par RFI, l'un des porte-parole de son principal rival, Mir Hossein Moussavi, a déclaré qu'il avait de sérieux doutes sur la véracité de ces chiffres.
Dans un communiqué, Moussavi, qui obtiendrait un peu plus de 32% des suffrages, a ensuite averti qu'il ne « pliera pas face à cette mise en scène dangereuse créée » en Iran avec un scrutin entaché selon lui d'irrégularités.
En Israël, un haut responsable cité samedi par la radio publique a jugé la victoire revendiquée d'Ahmadinejad « très préoccupante ».
Le candidat Mahmoud Ahmadinejad, entouré de ses supporters, à Téhéran, le 12 juin 2009.
(Photo : Reuters)
Après le dépouillement de quelque 29 millions de bulletins, le président sortant Mahmoud Ahmadinejad est en tête de l’élection avec 64,98% des voix, selon la commission électorale.
Un peu plus tôt dans la soirée, le candidat présenté comme le principal rival du président sortant, Mir Hossein Moussavi, avait revendiqué sa victoire. « Conformément aux informations que nous avons obtenues, je suis le vainqueur de cette élection, avec une marge importante », avait déclaré Mir Hossein Moussavi devant la presse. L’ancien Premier ministre est crédité, toujours selon la commission électorale, de 32,06% des suffrages.
« Mir Hossein Moussavi a évoqué des irrégularités notamment le manque de bulletins de vote et la fermeture trop tôt de certains centres électoraux, ce qui a empêché, selon lui, les électeurs d’aller voter ».
L'un des porte-parole de Moussavi a déclaré à RFI que son camp a de sérieux doutes sur les chiffres avancés par le ministère de l'Intérieur. L'ancien Premier ministre a réuni son équipe tôt ce samedi matin pour décider de la marche à suivre. Auparavant, Mir Hossein Moussavi avait clairement indiqué qu'il n'accepterait pas une défaite annoncée par les autorités. Il devait donner une conférence de presse à 14 heures (heure locale) mais la défaite de Moussavi semble irréversible.
Dans la nuit, des affrontements ont éclaté entre les partisans de Moussavi, rassemblés sur une place du centre de Téhéran, et les forces de l’ordre. La police a renforcé ses mesures de sécurité et a interdit les rassemblements jusqu'à la publication des résultats définitifs. Selon nos sources à Téhéran, le reste de la nuit a été calme mais la capitale reste sous haute surveillance policière.
Les deux autres candidats, Mohsen Rezaï et Mehdi Karoubi, ont obtenu respectivement 2,05% et 0,88% des suffrages.
Pour être élu dès le premier tour, tout candidat doit obtenir au moins 50%, plus une voix. Dans le cas contraire, un second tour est prévu vendredi prochain.
Quelque 46,2 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes vendredi. Le taux de participation est estimé au plus à 80%.
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« Je vote car je me dis que cela ne peut pas être pire qu'avec Ahmadinejad. (...) J'ai vu ces millier de jeunes dans la rue depuis un mois, je le fais par amour pour cette jeunesse. »
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