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Corée du Nord

Menace de riposte militaire

par  RFI

Article publié le 13/06/2009 Dernière mise à jour le 14/06/2009 à 05:00 TU

Pas de surprise : les autorités nord-coréennes se montrent toujours déterminées à poursuivre leur programme atomique. Message de fermeté, au lendemain du renforcement des sanctions contre Pyongyang, au Conseil de sécurité de l'ONU.

Photo satellite prise en mai 2009 du site nucléaire de Yongbyon en Corée du Nord.(Photo : AFP)

Photo satellite prise en mai 2009 du site nucléaire de Yongbyon en Corée du Nord.
(Photo : AFP)

Le message est on ne peut plus clair: la Corée du Nord ne capitulera pas. Sa réaction a été d'une extrême fermeté. Non seulement elle exclut de renoncer à ses armes nucléaires mais en plus, elle brandit la menace d'une initiative militaire. Tout blocus imposé à la Corée du Nord sera assimilé à un acte de guerre, prévient Pyongyang.

La Corée du Nord précise également que tout le plutonium extrait sera bien utilisé à des fins militaires et évoque, pour la première fois, un programme à base d'uranium alors que jusqu'à présent, le régime nord-coréen avait toujours nié les accusations américaines.

D'après les experts, la Corée du Nord a suffisamment de matériau fissile pour confectionner entre 5 et 8 bombes.

Les Etats-Unis n'ont pas caché leurs inquiétudes, Washington craint une réaction « irresponsable » de la part du régime stalinien.

Depuis les premières condamnations par les Nations unies, en avril, et la mise en place de sanctions, Pyongyang n'a jamais fait marche arrière mais a, au contraire, mis fin aux négociations à six, arrêté sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et réactivé ses installations nucléaires.

Inquiétude en Corée du Sud
Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier

Séoul ne prend pas les menaces nord-coréennes à la légère, mais rien ne semble non plus indiquer qu’un affrontement armé est imminent. Le ministère sud-coréen de la Défense a fait savoir qu’aucun mouvement de troupe de grande envergure n’avait pour l’instant été détecté en Corée du Nord.

Reste que des nouvelles circulent à propos d’un troisième essai nucléaire nord-coréen, qui semble inéluctable, et de nouveaux tirs de missiles, notamment à longue portée. Mais pour Séoul, à court, terme, c’est surtout en mer Jaune que le danger d’une confrontation réside. La frontière maritime, tracée unilatéralement par les forces de l’Onu en 1953 n’a en effet jamais été reconnue par la Corée du Nord. A deux reprises déjà, la dernière fois en 2002, des combats navals ont fait des morts dans les deux camps.

Les effectifs militaires en mer Jaune ont donc été renforcés et les forces armées sud-coréennes se tiennent prêtes à intervenir à la moindre alerte. Mais Séoul ne peut rien faire seul : presque tous ses canaux de communications avec la Corée du Nord sont aujourd’hui coupés, la Corée du Sud ne pourra répondre au danger nord-coréen qu’en concertation avec ses alliés occidentaux. Une rencontre au sommet entre les présidents américain et sud-coréen est prévue pour mardi. Sur le dossier nord-coréen, il est très probable que Séoul suive Washington.