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Afghanistan

Début de campagne présidentielle

Article publié le 16/06/2009 Dernière mise à jour le 16/06/2009 à 21:32 TU

La campagne pour l'élection présidentielle afghane du 20 août a commencé officiellement mardi. Les portraits des candidats couvrent de nombreux arbres, poteaux et véhicules. Au total, 41 candidats, dont deux femmes, se présentent à la seconde élection présidentielle au suffrage universel direct de l'histoire du pays. Beaucoup d'observateurs s’attendent à une victoire facile du président sortant.

16 juin 2009 à Kaboul, premier jour de la campagne à l'élection présidentielle du 20 août, un Afghan distribue des affiches du docteur Abdullah.(Photo : Reuters)

16 juin 2009 à Kaboul, premier jour de la campagne à l'élection présidentielle du 20 août, un Afghan distribue des affiches du docteur Abdullah.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand

Sur la route qui mène à l’aéroport de Kaboul on assiste à une compétition des colleurs d’affiches électorales. Les photos géantes d’Ashraf Ghani et d’Hamid Karzai se superposent sur les murs et les réverbères.

Zabiullah distribue les tracts du docteur Abdullah, ancien ministre des Affaires étrangères, un des plus sérieux candidats. Il explique ce qui est écrit : « Il veut devenir le président de l’Afghanistan et trouver beaucoup d’emplois pour les gens pauvres. Il promet de mettre un terme à la guerre, au terrorisme, aux talibans, avec l'aide de dieu…»
 
L’insécurité sera le thème principal de cette campagne alors que l’été qui arrive s’annonce comme le plus violent depuis 2001.
Au quartier général du docteur Abdullah à Kaboul, Taus Niazi, le coordinateur de la campagne nous explique la stratégie : ça sera le « Tout sauf Karzai » : « Si le peuple afghan ne prend pas la décision de changer et de détrôner Hamid Karzai, cela signifie que nous gâchons nos vies. Et il y aura encore une terrible et sale guerre en Afghanistan. Le seul chemin pour la liberté, le seul chemin pour la sécurité et la paix c’est de faire partir Hamid Karzai et toute son équipe.»
 
Le président sortant a pourtant réussi à diviser l’opposition et reste le grand favori. Deux mois de campagne pourront peut être inverser la tendance.