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Biodiversité

Pêche à la baleine : Tokyo refuse tout compromis

Article publié le 23/06/2009 Dernière mise à jour le 23/06/2009 à 14:06 TU

La 61e réunion annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI), unique organisation mondiale de régulation de la pêche à la baleine, s'est ouverte lundi à Funchal, sur l'île portugaise de Madère, en présence des délégués de ses 85 Etats-membres. La pêche commerciale est officiellement interdite depuis 1986, ce qui n'a toutefois pas empêché certains pays de tuer près de 40 000 baleines depuis. Le Japon, qui chasse des baleines sous couvert de la pêche scientifique permise par les textes de la commission, refusera tout compromis à Madère, a indiqué mardi le ministère japonais de l'Agriculture. Tokyo fait valoir que, depuis l'entrée en vigueur du moratoire, la population de cétacés est suffisamment stable pour permettre une reprise de la chasse, du moins pour certaines espèces.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le baleinier japonais <em>Yushin Maru n°3</em>, dans le port de Shimonoseki, dans l'ouest du pays,&nbsp;en avril 2009.(Photo : AFP)

Le baleinier japonais Yushin Maru n°3, dans le port de Shimonoseki, dans l'ouest du pays, en avril 2009.
(Photo : AFP)

Le Japon entend continuer à chasser la baleine à des fins scientifiques afin, dit-il, d’enrichir ses connaissances sur les cétacés. L’Australie, l’un des pays les plus opposés à la chasse aux baleines, veut réformer cette exception scientifique en forçant les pêcheurs à renoncer à des moyens violents pour capturer les cétacés.

Le Japon reconnaît que la chair des animaux finit dans les assiettes, mais il ne s’agit selon lui que d’un produit dérivé de la recherche qu’il serait dommage de jeter. Mais, derrière la bataille menée par le Japon pour continuer à chasser la baleine à des fins scientifiques, il y a plus que la défense de 300 pêcheurs japonais.

La baleine constitue pour l’industrie de pêche japonaise une première ligne de défense. Des espèces telles que le thon sont aussi menacées, soit une pêche ayant des implications économiques autrement plus importantes que celles de la baleine. Céder sur les cétacés, affirment les Japonais, c’est ouvrir la porte à de nouvelles restrictions, comme sur les thons.