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Quotas de pêche

Le Japon en première ligne contre la CBI

par Dominique Raizon (avec AFP)

Article publié le 03/02/2009 Dernière mise à jour le 03/02/2009 à 13:27 TU

La Commission baleinière internationale (CBI) impose, depuis 1986, un moratoire illimité interdisant la chasse commerciale à la baleine, mais autorisant, selon des quotas précis, la chasse à des fins scientifiques. Le ministre japonais de l'Agriculture et de la Pêche, Shigeru Ishiba est catégorique et se déclare prêt à refuser tout compromis avec cette dernière qui lui rappelle l’interdiction de poursuivre la chasse aux cétacés.

Le président de la CBI, William Hogarth, a proposé d'accorder au Japon le droit de chasser les baleines près de ses côtes en échange d'une réduction de ses prises dans l'Antarctique, afin de sortir d'une situation de blocage entre partisans et adversaires de la chasse à la baleine.

La proposition prévoit que les prises du Japon dans l'Antarctique soient substantiellement diminuées, voire réduites à zéro, en échange de quoi les pêcheurs japonais de quatre villes côtières obtiendraient le droit de chasser la baleine de Minke (rorqual) près de l'archipel. Shigeru Ishiba a rétorqué en déclarant que : « Le Japon ne pourra accepter de proposition qui lui interdirait de continuer à pêcher la baleine dans l'intérêt de la recherche ». 

Bouteilles de peinture et canons à eau  

Le 2 février 2009, des écologistes de l'association Sea Shepherd ont à nouveau affronté, à coups de bouteilles de peinture, en pleine mer, des baleiniers japonais, lesquels ont riposté à l'aide de canons à eau.

La CBI regroupe 80 pays qui tentent depuis des années de parvenir à un nouveau compromis pour réglementer la chasse et la conservation des baleines. Mais elle s'est transformée en lieu d'affrontement entre les Etats « chasseurs » (Japon, Norvège et Islande) et « protecteurs » de l'espèce (dont Australie, France et Brésil).

Un sommet de la CBI est prévu sur l'île portugaise de Madère fin juin. Autre pays chasseur, l’Australie a déjà fait part de son désaccord avec le compromis proposé par M. Hogarth, se disant également déterminé à s« mettre un terme à la pseudo pêche scientifique ».