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Iran / Présidentielle

Le régime lâche du lest mais maintient le résultat

par  RFI

Article publié le 24/06/2009 Dernière mise à jour le 25/06/2009 à 09:06 TU

Le guide suprême a accordé 5 jours de plus au Conseil des gardiens de la Constitution pour examiner les plaintes des candidats réformateurs. Le Conseil a cependant exclu l'annulation du scrutin. Mercredi, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre.

L'ayatollah Jannati, chef du Conseil des gardiens de la Constitution.(Photo : AFP)

L'ayatollah Jannati, chef du Conseil des gardiens de la Constitution.
(Photo : AFP)

C'est le chef de ce fameux Conseil des gardiens de la Constitution, l'ayatollah Jannati, qui a sollicité cette période supplémentaire pour examiner les plaintes.

Le guide donne son feu vert mais on voit mal comment cela pourrait peser sur le cours des choses dans la mesure où ce même Conseil des gardiens de la Constitution a exclu hier l'annulation du scrutin contesté du 12 juin.

L'un des trois candidats battus, le conservateur Mohsen Rezaï, annonce qu'il retire la plainte qu'il avait déposée. Restent les deux candidats réformateurs, Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi qui refusent de jeter l'éponge.

Mir Hossein Moussavi a même publié son propre rapport sur les fraudes que son entourage aurait constatées. Il y est question à la fois des moyens gouvernementaux dont le candidat Ahmadinejad aurait bénéficié pour sa campagne, et aussi d'urnes électorales qui auraient été vidées avant le dépouillement.

Le camp de Mir Hossein Moussavi est directement pris pour cible, puisque l'on apprend que 25 salariés de son journal ont été arrêtés. La police évoque la présence de « documents prouvant l'existence d'un complot contre la sécurité nationale » dans les locaux du journal dont la parution a été interdite au lendemain de l'élection présidentielle du 12 juin.