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Iran

Les pressions se multiplient

par  RFI

Article publié le 27/06/2009 Dernière mise à jour le 28/06/2009 à 07:00 TU

En Iran, les pressions se multiplient à l'encontre des candidats qui contestent la victoire du président Mahmoud Ahmedinedjad. Dans le même temps, le Conseil des Gardiens, chargé de superviser les élections, a annoncé la création d'une commission spéciale comprenant des représentants des candidats qui devra préparer un rapport sur le scrutin, tout en affirmant qu'il n'y avait pas eu de fraude lors de la réélection du président sortant.
Le président iranien Mahmoud Ahmedinejad, lors du sommet annuel sur la justice, à Téhéran, le 27 juin 2009.(Photo : AFP)

Le président iranien Mahmoud Ahmedinejad, lors du sommet annuel sur la justice, à Téhéran, le 27 juin 2009.
(Photo : AFP)

Pas question de relâcher la pression pour le fraîchement réélu Mahmoud Ahmedinedjad, au contraire. Les autorités ont perquisitionné les locaux du parti Kargozaran, formation politique proche du principal candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi. 

Les officiers de l’ordre « ont emporté des documents et des ordinateurs », selon le quotidien réformateur Etemad Melli.

Un proche collaborateur de Mir Hossein Moussavi, Abofazl Fateh, s'est vu signifier l'interdiction de quitter l'Iran.

Dans le camp des candidats qui estiment s'être fait voler la victoire, le conservateur Mohsen Rezaï affirme qu'il participera à la commission spéciale, créée par le Conseil des Gardiens de la Constitution, pour un nouveau comptage des voix. Ce comptage en fait ne concerne que 10% des bulletins de vote. De plus, en annonçant cette décision  le porte parole du Conseil a déclaré qu'il n'y avait pas eu de fraude et que le scrutin « était le plus propre qui n'ait jamais été organisé en Iran ».

Les deux autres candidats, Mir Hossein  Moussavi et Mehdi Karoubi,  réclament toujours l'annulation du scrutin pour fraude et réservent encore leur réponse sur la participation ou non de leur représentant à cette commission spéciale.

Téhéran continue à éluder les pressions émanant de la communauté internationale. Ahmadinejad s'en est de nouveau pris samedi au président américain Barack Obama, qui s'était dit la veille « outré» par la répression des manifestations. Le chef d’Etat iranien n’a pas mâché ses mots :   « il a parlé de réformes et de changement, pourquoi alors intervient-il (dans les affaires intérieures iraniennes) et fait-il des commentaires contraires aux normes et à la politesse ». Le président iranien a également dénoncé les « propos insultants de certains  responsables occidentaux». Le ministère iranien des Affaires étrangères a regretté ce qu'il nomme « les déclarations hâtives du G8 » .Le G8 avait notamment demandé la fin des violences à l'encontre des manifestants. 

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