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Honduras

Coup d'Etat contre le président Zelaya

Article publié le 28/06/2009 Dernière mise à jour le 29/06/2009 à 02:42 TU

Coup d'éclat et coup d'Etat ce dimanche au Honduras : un groupe de militaires a fait irruption chez le président Manuel Zelaya et l'a accompagné manu militari à la frontière avec le Costa Rica, pays où il a trouvé refuge. Le président élu venait de donner un coup d'envoi d'un référendum constitutionnel qui devait lui permettre de briguer un nouveau mandat. Le président du Congrès, Roberto Micheletti, nommé président par interim, a décrété un couvre-feu jusqu'à mardi. Les réactions internationales se multiplient.

 

Le président du Honduras Manuel Zelaya (g) avec son homologue du Costa Rica Oscar Arias lors d'une conférence de presse à son arrivée à l'aéroport de Juan Santamaria à Alajuela au Costa Rica, le 28 juin 2009.(Photo : Reuters)

Le président du Honduras Manuel Zelaya (g) avec son homologue du Costa Rica Oscar Arias lors d'une conférence de presse à son arrivée à l'aéroport de Juan Santamaria à Alajuela au Costa Rica, le 28 juin 2009.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Beaucoup d’inquiétude au Honduras après le coup d’Etat contre le président Manuel Zelaya. Des blindés parcourent les rues de la capitale. La population craint le retour au passé le plus noir des dictatures.

A son arrivée au Costa Rica, Manuel Zelaya a déclaré que même exilé, il restait le président démocratiquement élu du Honduras. Il a aussitôt reçu le soutien de l’OEA, l’Organisation des Etats américains, de l’ONU et des pays de l’Alliance bolivarienne. L'assemblée générale des Nations unies se réunira en urgence lundi pour examiner la situation.

Manuel Zelaya avait décidé de maintenir ce dimanche un référendum qui lui aurait permis de se représenter aux élections alors que l'opposition, le Congrès et la Cour suprême, s’y opposaient. Il y a bien sûr, en arrière plan, la crainte très forte de l’oligarchie, qui gouverne ce pays depuis des années, de voir Manuel Zelaya se maintenir au pouvoir en se radicalisant.

En effet, bien qu’élu par la droite, il avait aussitôt déclaré après son élection que les traités de libre commerce avec les Etats-Unis n’avaient apporté aucun bénéfice au pays et qu’en conséquence, il proposait de se rapprocher du président vénézuélien Hugo Chavez en adhérant à l’Alliance bolivarienne.

Janette Habel, professeur à l'Institut des hautes études sur l'Amérique latine

« Zelaya a pris à rebours l'armée et le tribunal supême électoral. »

28/06/2009 par Michèle Gayral

 

Une réunion d’urgence de l’Organisation des Etats américains s’est tenue ce dimanche pour analyser la crise hondurienne et défendre la stabilité démocratique de ce petit pays. Son président, Jose Miguel Insulza a critiqué « sévèrement » le coup d'Etat.

Aux Etats-Unis, le président Obama s'est dit « profondément préoccupé » et suit de près l'évolution de la situation.

Inquiétude aux Etats-Unis après le coup d'Etat au Honduras

« ... le président Obama... a appelé tous les acteurs politiques à respecter les règles démocratiques et la loi... Il souhaite une solution pacifique, libre de toute ingérence extérieure... »

29/06/2009 par Jean-Louis Pourtet

A écouter

Hugo Chavez, président vénézuelien

« Bien évidemment, le Venezuela ne reconnaitra aucun autre gouvernement que celui de Manuel Zelaya. »

28/06/2009