Article publié le 29/06/2009 Dernière mise à jour le 29/06/2009 à 15:54 TU
L'armée pakistanaise patrouille dans la province de la Frontière du Nord-Ouest où sont basés les talibans.
(Photo : Akhtar Soomro/Reuters)
Le communiqué des autorités pakistanaises précise qu'il est indifférent que Baïtullah Mehsud soit capturé mort ou vif, le tarif est le même : 50 millions de roupies. C'est beaucoup moins que les 5 millions de dollars que les Américains offrent depuis plusieurs mois, en vain, pour neutraliser ce chef taliban qui se réclame d'al-Qaïda, mais pour Islamabad, c'est une véritable déclaration de guerre.
Après deux mois d'une violente bataille dans la province de la Frontière du Nord-Ouest, les dernières déclarations gouvernementales montrent en effet que l'armée pakistanaise va bientôt poursuivre son offensive contre les talibans dans la région plus méridionale du Sud-Waziristan, là où Baïtullah Mehsud a établi son fief.
En fait, ce sont toutes les régions limitrophes de l'Afghanistan qui sont concernées, ou qui le seront tôt ou tard, par la reprise de l'activité militaire.
La nouvelle administration américaine a placé le Pakistan au coeur de sa guerre contre le terrorisme pour Washington, c'est sur le contrôle de cette frontière « passoire » que se joue l'essentiel de la stabilité de son allié pakistanais et peut-être l'issue de la guerre en Afghanistan. Pour le moment, la souveraineté pakistanaise sur ces zones tribales est très incertaine. Et, en plus, il y a Baïtullah Mehsud qui, jusqu'à présent, demeure insaisissable.
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