par RFI
Article publié le 02/07/2009 Dernière mise à jour le 03/07/2009 à 01:05 TU
Les pays de l'Union européenne examinent une proposition britannique de rappel de leurs ambassadeurs en Iran, pour obtenir la libération des employés locaux de l'ambassade du Royaume-Uni. Plusieurs Etats-membres hésitent, de crainte de braquer davantage les « durs » du régime de Téhéran.
La solidarité européenne est une nouvelle fois mise à l'épreuve. Les Britanniques demandent à leurs partenaires de rappeler leurs ambassadeurs en Iran, mais ils n'ont pas réussi à convaincre la Suède, l'Allemagne et l'Italie.
Le principe d'une réaction coordonnée « collective » a pourtant été acté le week-end dernier par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, après l'interpellation, la semaine dernière, de neuf employés de l'ambassade du Royaume-Uni, Téhéran accusant Londres d'avoir orchestré la contestation des résultats du scrutin présidentiel.
Sur les neuf employés, au moins un restait encore jeudi 2 juillet en détention, selon la chaîne d’Etat iranienne Press TV.
Pour le Premier ministre britannique, le régime iranien tente d'utiliser le Royaume-Uni pour donner une explication aux manifestations contre la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. Gordon Brown compte sur l'Union européenne pour faire libérer le ou les derniers détenus.
Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, qui assure désormais la présidence tournante de l'Union européenne, prône la prudence pour éviter, dit-il, « de stigmatiser le régime iranien et lui donner du même coup une excuse à l'utilisation de la violence et de la répression contre sa population ».
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