par RFI
Article publié le 07/07/2009 Dernière mise à jour le 08/07/2009 à 17:12 TU
Plus le scrutin approche, plus la psychose s’empare des habitants de Brazzaville. Craignant des violences alors que les principaux candidats de l’opposition demandent le report de l’élection, ils sont de plus en plus nombreux à avoir décidé, ces derniers jours de se mettre au vert.
« J’ai envoyé ma femme et mes enfants à Kinkala, on ne sait jamais » raconte cet habitant de Bacongo hanté par le souvenir de la guerre de 1997. « Moi je pars demain matin », dit cet autre, sans donner plus d’explication sur ses craintes. Toujours est-il qu’il devient, jour après jour, plus difficile de quitter la capitale.
A l’aéroport de Maya Maya, tous les vols pour Pointe-Noire et Dolisie ont été pris d’assaut. Plus aucune place n’est disponible avant le 22 juillet. A la gare ferroviaire, les trains en direction de la région du Pool, au nord de la capitale, sont bondés. Même affluence dans les gares routières du nord et du sud de la ville ou encore au Beach, le port fluvial qui relie Brazzaville à Kinshasa.
Si cet exode touche les habitants des quartiers sud de Bacongo et de Makelekele, proche de l’opposition, les citadins des quartiers de Mfilou, Talengai et Ouenze réputés acquis au président Sassou Nguesso s’en vont également. Mais tous ne partent pas, d’autres préfèrent rester chez eux redoutant d’éventuels pillages le jour du vote.
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