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Congo Brazzaville/Présidentielle

Six candidats appellent au boycott

par  RFI

Article publié le 11/07/2009 Dernière mise à jour le 11/07/2009 à 05:01 TU

Tandis que le président candidat promettait à ses partisans la victoire dès le premier tour, plusieurs de ses adversaires invitaient les Congolais à ne pas aller voter.(Photo : AFP)

Tandis que le président candidat promettait à ses partisans la victoire dès le premier tour, plusieurs de ses adversaires invitaient les Congolais à ne pas aller voter.
(Photo : AFP)

La campagne pour l'élection présidentielle de dimanche s’est achevée vendredi à minuit. Deux rassemblements étaient organisés pour le dernier jour de la campagne. D'un côté le camp du président sortant dans le centre de Brazzaville. Devant plusieurs milliers de partisans, le candidat Denis Sassou Nguesso a promis la victoire dès le premier tour du scrutin. Au même moment, plusieurs de ses adversaires en lice, dont l'opposant Mathias Dzon, son ex-ministre des Finances présenté comme son principal challenger, tenaient un meeting au stade sportif de Makekele. Ils ont invité les Congolais à ne pas aller voter.

Ils ont attendu le dernier meeting pour dévoiler leur stratégie. Les six candidats de l’opposition qui exigeaient le report du scrutin, n’entendent pas jouer le jeu de la chaise vide. Ils ne retirent pas leur candidature, mais pour maintenir la pression, ils invitent les Congolais à ne pas aller voter.

Les candidats entendent profiter d’une très forte abstention et de la désorganisation des opérations de vote pour exiger par la suite l’invalidation du scrutin. Pour eux, clairement, l’élection de 12 juillet n’aura pas lieu. Une stratégie qui se veut responsable et pacifique mais qui peut comporter des risques.

Abstention, l'enjeu du scrutin

Si le président sortant remporte l’élection de dimanche en affichant une forte participation ou un résultat trop élevé, la population pourrait vouloir manifester son mécontentement.

Car ce qui semble évident, c’est que bon nombre de Congolais lassés de la politique ne devraient pas aller aux urnes et ce ne sera pas forcément parce qu’ils suivront les consignes des candidats de l’opposition. Déjà en 2008 et en 2007 les Congolais avaient largement boudé les élections.

Quoi qu’il en soit, le scénario d’une abstention massive ne peut qu’embarrasser le camp du président sortant qui redoute moins ses adversaires que des bureaux de vote sans électeurs.