Iran

Le Premier vice-président démissionne

Article publié le 19/07/2009 Dernière mise à jour le 19/07/2009 à 18:05 TU

Critiqué par le camp conservateur, le nouveau Premier vice-président, Rahim Mashaie, a présenté sa démission, trois jours après avoir été nommé par le président Mahmoud Ahmadinejad, dont la réélection est contestée. Par ailleurs, les autorités iraniennes ont relâché ce dimanche le dernier des neuf employés iraniens de l'ambassade britannique.

Le Premier vice-président Rahim Mashaie (g) et le président Mahmoud Ahmadinejad (d) à Téhéran, le 14 avril 2009.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Le départ forcé de Rahim Mashaie montre sans aucun doute que le président Ahmadinejad n’aura pas la tâche facile.

En effet, la nomination de Rahim Mashaie en tant que Premier vice-président a été la première décision politique de Mahmoud Ahmadinejad dans la formation de son nouveau cabinet.

De nombreux dirigeants conservateurs sont intervenus ces deux derniers jours pour demander à Mahmoud Ahmadinejad de renoncer à sa décision.

« Cette nomination va à l’encontre de la volonté de la majorité des Iraniens », a écrit ce dimanche matin le journal conservateur Kayhan. Pour sa part l'ayatollah Ahmad Khatami, un religieux conservateur, a assuré que « cette nomination était contre la volonté des dignitaires religieux et du Parlement ».

Rahim Mashaie avait en effet déclaré il y a un an que « l’Iran était l’ami du peuple israélien ». Ce qui avait créé un tollé général en Iran. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait dû intervenir personnellement pour mettre fin à la polémique.

La décision de Rahim Mashaie de renoncer à son poste montre que le président Ahmadinejad devra compter avec l’opposition d’une partie des conservateurs.

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Libération du dernier Iranien de l'ambassade britannique

Selon son avocat, Me Koramshahi, le neuvième employé iranien de l’ambassade britannique a été libéré ce dimanche. Hossein Rassam avait été arrêté le 27 juin dernier, en compagnie de huit autres employés iraniens, après les manifestations contre la réélection contestée du président ultraconservateur, le 12 juin. Les autorités iraniennes avaient accusé l’ambassade britannique à Téhéran d’avoir dépêché des employés dans les manifestations de l’opposition pour y fomenter des troubles, ce que Londres a démenti avec véhémence.